Les habitants de la ville de Goma sollicitent l’amélioration de la desserte en eau potable afin de leur permettre de bien observer les règles d’hygiène telles qu’exigées par l’Autorité provinciale afin de lutter efficacement contre le choléra qui prend déjà des allures inquiétantes dans la ville de Goma avec plus de 700 cas déjà enregistrés, a constaté l’ACP à l’issue d’une enquête effectuée jeudi dans certains quartiers de la ville.
Le gros de personnes interviewées sur cette montée en puissance des cas de choléra dans la ville de Goma, croit qu’il est pratiquement impossible de freiner la montée de cette épidémie sans accéder à l’eau potable avec laquelle les mains doivent être lavées pendant les moments critiques.
Nombreux ont soutenu que dans certaines coins de la ville de Goma, l’eau est devenue une denrée plus que rare et presqu’oublié dans d’autres pourtant sans l’eau rien ne peut être fait pour la stabilité du ménage.
Les quelques personnes interrogées à ce sujet appellent, à cet effet, les autorités provinciales à chercher une solution durable à cette problématique qui exigent l’implication des responsables techniques notamment la Régie de distribution de l’eau (Regideso) et la Société nationale d’électricités (Snel).
Beaucoup souhaitent voire la Regideso disposer d’une ligne unique de courant électrique surtout provenance de Matebe où la Fondation Buffet a déjà achevé de construction une centrale hydroélectrique d’une capacité des 13,8 Mégawatts. Ce souhait, disent-il, est justifié par le fait qu’à la Snel/Nord-Kivu l’on se plaint de l’insuffisance du courant reçu de la centrale de Ruzizi, au Sud-Kivu. Au lieu des 4 mégawatts, Goma dont le besoin en courant électrique est estimé à 50 mégawatts reçoit difficilement deux mégawatts ces derniers, informe-t-on à la Snel.
Bien que située au bord du lac Kivu, la ville de Goma, nécessite du courant en quantité suffisante par le faite que la zone habitée se trouve à une haute altitude impliquant ainsi de l’énergie aux fins de repousser l’eau traitée de la Regideso jusqu’aux points les plus culminants.
A noter que le problème d’accès à l’eau se pose principalement dans la partie Nord de la ville de Goma, précisément dans la commune de Karisimbi ainsi que les localités du territoire de Nyiragongo qui jouxtent ce chef-lieu du Nord-Kivu dont la population environne 1,2 millions d’âmes.
ACP/Kambale, Kombo, Sarah/KMS