Le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, en séjour de travail à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, a sur instruction du Chef de l’Etat, déployé d’intenses activités ce mercredi d’intenses activités essentiellement focalisées sur l’examen approfondi de la situation sécuritaire qui prévaut dans la ville et le territoire de Beni.
Dans un premier temps, le Chef du Gouvernement de la RDC a conféré avec les membres du comité provincial de sécurité du Nord-Kivu regroupés autour du Vice-gouverneur de la province Feller Lutayichirwa Mulwahale. Les membres de cette instance, la plus pré séante de la Province, doivent avoir capitalisé cette séance de travail pour bosser à l’intention des membres du Conseil Supérieur de la Défense la situation exacte qui prévaut dans la sous-région.
Le noyau de la Société civile, coordination provinciale du Nord-Kivu, conduite par son Président Thomas D’Aquin Mwiti a conféré avec le Premier ministre au tour de la même question sécuritaire de Beni ville et territoire.
Répondant à la presse au sortir des entretiens jugés consistants, M. Thomas D’Aquin Mwiti a indiqué avoir mis à profit l’opportunité pour brosser aux membres du Conseil superieur de la défense l’historique succincte de la rébellion des Adf avant de proposer des pistes pour une solution durable.
« Au vu de l’ampleur internationale atteinte par l’activisme des Adf, nous avons formulé une piste de solution diplomatique en plus de la stratégie militaire qui reste à renforcer », a signifié le Président de la coordination de Société Civile au Nord-Kivu.
Pour ce délégué des forces vives, des sources concordantes font état de la présence des étrangers au sein de l’Alliance des forces démocratiques d’où, a-t-il recommandé, la nécessité d’intensifier les contacts nourris avec les pays amis le phénomène étant devenu un terrorisme de niveau international.
Pour un encadrement efficient de l’Armée et de la Police.
Les députés provinciaux du Nord-Kivu, sous la houlette du Président de cet organe Jules Hakizumwami, n’ont pas été en reste des échanges avec le Chef de l’Exécutif national sur l’épineuse question des massacres déplorés non seulement dans la région de Beni mais également sur toute l’étendue de la Province allusion faite à l’instabilité dans la chefferie de Bwito et une partie de Walikale.
Les membres de l’Organe délibérant ont unanimement formulé la volonté de voir un attention particulier être accordé à la persistance de l’insécurité au Nord-Kivu avec le risque de voir cette situation dégénérer en une guerre.
« Nous avons exprimé au Premier ministre notre crainte et nos inquiétudes de voir que l’insécurité persistante dans la province risquent de pouvoir se transformer en une guerre », a avisé Jules Hakizumwami pour qui un regard attentif sur l’Armée constitue une impérieuse nécessité surtout que les Forces armées de la RDC ont fait preuve d’une efficacité sans pareil.
Un encadrement efficient de l’Armée et le renforcement de la Police en effectif constituent les propositions plausibles formulées par les Elus du peuple du Nord-Kivu qui ont embrayé sur la nécessité de revisiter l’Accord cadre d’Addis-Abeba dans son intégralité pour épargner un eternel recommencement des engagements à toutes les différentes parties concernées.
Quelques membres du Conseil superieur de la défense nommément le Chef de l’Etat-major des Fardc, le Général Didier Etumba, le Commissaire général de la Police, Charles Bisengimana ont pris part à ces séances de travail dont la qualité des échanges a été salué par toutes les parties prenantes invitées.
Un mort et des blessés dans les échauffourées entre les forces de l’ordre et manifestants à Beni.
La ville de Beni a été secouée par des échauffourées entre un groupe de manifestants qui ont envahi la traversée principale de cette municipalité en provenance de tous quatre coins cardinaux.
Des manifestants, en majorité de jeunes munis des rameaux, des gourdins et des bâtons tenaient a exprimer leur colère contre les récentes tueries dans un des quartiers périphériques de la ville. Les éléments de la Police ont dispersé la foule en colère par des gaz lacrymogène et la situation est revenue à la normale la fin des après-midi.
D’autres manifestants venus de la ville Butembo à 54 kms à pied ainsi que ceux de la cité d’Oïcha tenaient à se joindre aux habitants de Beni. Ils en auraient été empêchés par les agents de l’ordre qui ont procédé à quelques interpellations.
Des sources médicales font étant d’un manifestant atteint par balle dans le dos qui a trouvé la mort quelques minutes après son transfert dans une institution sanitaire de la place. Cinq personnes auraient également été blessées et leurs jours ne sont pas en danger, précisent les sources.
Aux dernières nouvelles, l’on apprend que le Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab qui séjourne à Beni a présidé, les après-midis ce même mercredi une réunion des membres locaux du comité urbain de sécurité en vue d’envisager les voies et moyens de renforcer la concorde entre la population et les agents de l’ordre.
Le ministre de la Défense, Crispin Atama Tabe a également pris part à ces échanges, informe-t-on.
Il est à noter que cette manifestation est intervenue au troisième et dernier jour du deuil national décrété par le Président de la République en mémoire des 36 personnes tuées dans les récents carnages survenus au soir du samedi 13 août écoulé.
ACP/Symphorien Muhumbania/kms