L’opération de rapatriement des ex-rebelles du M23 va se clôturer définitivement dans trois mois, à la fin du mois d’août 2015 !

Plus d’excuse ne sera toléré jusqu’à la fin du mois d’août 2015, date fixé pour la limite de l’opération de rapatriement des ex-rebelles du M-23 se reconnaissant de nationalité congolaise et qui continuent à se réfugier en Ouganda et au Rwanda

Dans pratiquement moins de trois mois, c’est-à -dire fin août 2015, le rapatriement des ex-rebelles congolais du Mouvement du 23 mars (M23), cantonnés au Rwanda et en Ouganda, sera terminé. Telle est  la recommandation des pays membres de la CIRGL, entérinée par la RDC par le biais de la coordination du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.

Le secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), Alphonse Ntumba Luaba, et le coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, François Muamba, ont réagi positivement, vendredi l2 juin, à la récente recommandation des chefs d’Etat de la CIRGL. Ces derniers voudraient que soit terminée dans trois mois l’exécution des déclarations de Nairobi signées entre le gouvernement congolais et l’ex-rébellion du M23, notamment en ce qui concerne le rapatriement des ex-rebelles cantonnés au Rwanda et en Ouganda. François Muamba estime que la demande formulée par les chefs d’Etat de la CIRGL, le 18 mai dernier à Luanda, tombe bien.

II assure qu’au plus tard fin août, la RDC devrait avoir posé tous les actes qui permettraient justement de tirer un trait définitif comme souhaité dans le rapport de Nairobi. Il a, toutefois, reconnu que tous les ex-rebelles ne reviendraient en RDC. « Je suis en train de dire que tous ceux qui n’ont rien à se reprocher, en dehors des faits de guerre passée, et qui sont Congolais et qui souhaitent réellement passer à autre chose en revenant dans leur pays, ceux-là, nous voulons les encourager et créer des conditions avec le garant, avec tout le monde pour qu’il en soit ainsi, a-t-il poursuivi.

Ceux qui voudront bien rester à l’étranger, a-t-il prévenu, « c’est leur droit. Des congolais refugiés à l’extérieur, il y en a ». Mais il faudrait en ce moment là qu’on arrête de dire qu’ils sont au Rwanda, qu’ils sont en Ouganda en vertu de Nairobi. Nairobi, d’ici à fin août, ça sera terminé ». Une délégation du gouvernement congolais conduit par le vice-ministre de la Défense nationale a séjourné, début février à Kigali, où elle a signé un communiqué avec les autorités rwandaises sur le rapatriement des ex-rebelles du M23. Au total, 453 ex-M23 qui avaient traversé la frontière rwandaise après leur défaite face aux FARDC en novembre 2013 ont été identifiés.

Après leur défaite militaire, plusieurs centaines de combattants du M23 avaient aussi pris la direction de l’Ouganda. Après la promulgation de la loi d’amnistie en. RDC, certains ont accepté de rentrer au pays. Soixante d’entre eux sont arrivés à Bunia (Province Orientale) dimanche 28 décembre 2014. Ce processus avait débuté onze jours auparavant, avec le rapatriement des cent-vingt ex-rebelles en provenance de l’Ouganda.

Pour rappel, l’ex-M23 a, il y a peu, accusé le gouvernement congolais de rapatrier de force ses ex-combattants cantonnés au camp militaire de Bihamba, en Ouganda. Cette accusation était contenue dans la lettre que le président de cet ex-mouvement rebelle, Bertrand Bisimwa, a adressée au chef du Bureau du Haut Commissariat des droits de l’homme de l’ONU à Kampala. Accusation contre laquelle François Muamba a réagi de la manière suivante « Pour être rapatrié, il faut le vouloir, il faut le souhaiter. Il n’y a personne qui va être mis dans un avion par la force. Donc, je démens formellement toute allégation du type rapatriement forcé. Personne ne sera rapatrié par la force, Revient au Congo, celui qui est Congolais et qui souhaite revenir au Congo. 

Dioso/Le Potentiel