La commission électorale nationale indépendante (CENI) qui tient contre vents et marées à son programme électoral global va convoquer le 15 avril 2015 déjà aux élections provinciales et locales les candidats députés provinciaux et les conseillers des communes devant retirer des dossiers de candidatures auprès des bureaux de réception et de traitement ouverts à cette circonstance
C’est le 15 avril 2015 que la CENI va convoquer l’électorat pour les élections des Députés provinciaux, des Conseillers des Communes et des Secteurs. La CENI procédera aussi à l’ouverture des Bureaux de Réception et de Traitement des Candidatures. Le retrait des formulaires, le dépôt et le traitement des dossiers de candidatures vont de 15 avril au 9 juin 2015, conformément au calendrier global publié, le jeudi 12 février 2015.
La CENI multiplie des signaux pour convaincre les Congolais sur sa détermination à organiser les élections locales et provinciales, en application de son calendrier global. Des membres du Bureau de Réception et de Traitement des Candidatures sont en formation à la Maison des élections. Les partis politiques en règle avec le ministère de l’Intérieur sont invités à recruter les candidats et témoins. Les candidats indépendants se préparent également. La CENI marque cette avancée alors qu’à l’ouverture de la session parlementaire de mars 2015, le Speaker de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, n’a pas écarté la possibilité d’un dialogue autour de la faisabilité du calendrier électoral.
Certains opposants, auxquels se sont joints plusieurs cadres de la Majorité, doutent de l’applicabilité du calendrier électoral. Le Gouvernement, apprend-on, n’ayant pas assez de moyens financiers et matériels pour organiser 11 scrutins en moins de deux ans. Parallèlement, à la présidence du Sénat, Léon Kengo a enjoint le Gouvernement de la RDC à mettre à la disposition de la CENI, les moyens dont elle a besoin pour respecter les échéances électorales. Dans son rapport au Conseil de Sécurité, le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a engagé le Gouvernement et l’Opposition à s’entendre sur les questions principales qui les divisent. Entre autres, les modalités de l’établissement du fichier électoral et le financement des élections.
Le rôle de la Monusco
La préoccupation du Gouvernement est ailleurs. A New York où se tient une réunion du Conseil de Sécurité sur le mandat de la Monusco; le Ministre des Affaires Etrangères, Raymond Tshibanda, ne juge plus primordiale la présence de la Monusco sur le sol congolais. La situation sécuritaire du pays est stable. Il ne reste plus que quelques poches d’insécurité au Nord et Sud-Kivu. L’armée est en pleine reconstruction.
L’Etat fonctionne avec les institutions légitimes et efficaces. C’est le tableau reluisant que peint Raymond Tshibanda sur la RDC. Conclusion du Ministre congolais: la Monusco doit partir progressivement. Il reste que le patron de la Monusco, Martin Kobler n’a pas la même lecture de la situation sécuritaire et politique du pays. S’il admet que des choses ont été accomplies sur le terrain, Kobler considère que beaucoup reste à faire pour stabiliser davantage la RDC.
D’où, la nécessité de renouveler le mandat de la Monusco. Il ajoute que le départ de la Monusco doit être lié aux résultats obtenus et à l’amélioration concrète de la situation sur le terrain. Bref, la mission onusienne tient à rester en RDC au service du peuple en offrant ses services au Gouvernement.
Ban Ki-Moon, dans son rapport, faisait remarquer que la gestion des manifestations du 19 au 21 janvier 2015 est venue rappeler que le processus électoral se déroule dans un climat tendu. Le leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, dans sa feuille de route sur la sortie de crise politique, insiste sur la nécessité de renforcer le mandat de la Monusco. Quelle thèse l’emportera ? Au Conseil de Sécurité de trancher.
La Prospérité