Le Mécanisme conjoint de vérification de la CIRGL (JMV) a annoncé mercredi 14 février une enquête sur les accrochages survenus la veille entre les armées congolaise et rwandaise à Isoke, vers la colline de Sabinyo, en plein parc national des Virunga, territoire de Rutshuru. L’armée congolaise qui a saisi la JMV, exige le retrait sans condition de l’armée rwandaise du sol congolais.
Selon plusieurs sources, les services de sécurité des FARDC auraient reçu l’alerte d’une probable incursion des ex-combattants du M23sur le sol congolais, en provenance de l’Ouganda depuis plus d’une semaine. C’est dans ce cadre que les FARDC auraient renforcé leurs patrouilles au niveau des frontières entre la RDC et l’Ouganda d’une part, et entre la RDC et le Rwanda, d’autre part.
Mardi dans la journée, toujours selon les mêmes sources, une patrouille des FARDC qui s’était rendue dans la région d’Isoke, est tombée sur un campement entretenu par des hommes armés et en tenue militaire qu’ils ont par la suite identifiés comme de soldats de l’armée rwandaise. Dans les affrontements qui ont suivi, deux éléments ont perdu la vie côté FARDC, et « plusieurs autres » côté adverse, selon des sources contactées par Radio Okapi.
Mercredi, les FARDC ont saisi le Mécanisme conjoint de vérification de la CIRGL, exigeant le retrait sans condition de l’armée rwandaise du territoire congolais alors que des sources dignes de foi au sein des FARDC confirmaient l’arrivée des renforts de l’armée rwandaise dans la zone de l’incident.
Le Rwanda dit, pour sa part, avoir été surpris sur son territoire, par l’armée congolaise.
Le Mécanisme conjoint de vérification de la CIRGL, qui compte se rendre dans la région dans les heures qui suivent, devra établir qui de deux armées, a violé les limites frontalières.