La journée mondiale de la liberté de la presse commémorée à Goma avec un accent sur le respect du code d’éthique et la déontologie.

La commémoration de la journée mondiale de la liberté de la presse à Goma a été marquée par un atelier de réflexion sur le rôle des médias dans la promotion des sociétés pacifiques, justes et inclusives tenu au siège de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) section provinciale du Nord-Kivu, avec l’appui du Gouvernement provincial.

Les professionnels des médias de la ville de Goma ont profité de l’occasion pour échanger avec le point focal de l’ONG Journalistes en Danger (JED) au Nord-Kivu, M. Tuver Wundi qui a dressé un tableau sombre des cas des violations des droits à la liberté de la presse.

Pour JED, la période allant du 03 novembre 2016 au 02 mai 2017,  69 cas d’atteintes à la liberté de la presse ont été enregistré sur toute l’étendue de la RDC contre 41 cas en 2015-2016. Onze cas (11) en province ont été répertoriés au Nord-Kivu, notamment le cas le plus récent est l’agression des journalistes de la Radio Okapi et celui de la Radio Pole FM.

Tuver Hundi a, par ailleurs, indiqué que la plus part des cas d’atteinte à la liberté de la presse ont été commis par les groupes armées qui opèrent clandestinement en province du Nord-Kivu, les agents des services de la securité civile et certains éléments de la Police nationale congolaise (PNC).

le représentant de JED au Nord-Kivu a, dans son exposé axé sur « les risques et cas de manipulation dans le traitement des informations », estimé que les conditions de travail des journalistes ne sont pas réunies, ce qui les poussent à traiter les informations sans objectivité avec le risque de tomber par fois dans la manipulation. Il a enfin invité les professionnels des medias à exercer leur noble métier dans le respect des normes et le code de la déontologie et de l’éthique professionnelle.

Pour enrichir les échanges, les participants ont donné leurs expériences professionnelles dans la consolidation de la paix et la cohabitation pacifique au Nord-Kivu avant de proposer à l’UNPC, à l’OMEC ainsi qu’au Gouvernement provincial de grandes actions à mener en synergie afin, non seulement, d’améliorer les conditions de travail des chevaliers de la plume et des micros mais aussi de limiter les cas d’atteinte à la liberté de la presse.

Le thème retenu cette année par l’Unesco est « des esprits critiques pour des temps critiques : le rôle des médias dans la promotion des sociétés pacifiques, justes et inclusives ». rappelle-t-on. 

Sur son comte Twitter le Gouverneur Julien Paluku s’est dit « Heureux de promouvoir la liberté de presse au Nord-Kivu au vu du tableau de plus en plus « clean » sur un espace d’expression plus large.

Il a reconnu qu’ils sont nombreux, les journalistes qui ont contribué à l’avènement de la paix au Nord-Kivu dont les professionnels des medias sont appelés à faire davantage pour vendre la nouvelle image. 

Julien Paluku adresse afin ses encouragements aux journalistes qui ont accompagné dont l’accompagnement reste nécessaire pour sa sortie de crise.

ACP/Anaclet/kms