La ministre des Droits humains s’assure de la bonne exécution des travaux de construction des tombes au cimetière Genocost de Kibati.

La ministre des Droits humains, en séjour de travail à Goma, a inspecté ce mardi 3 septembre 2024 au cimetière Genocost de Kibati, à près de 17km de la ville de Goma, dans l’Est de la RDC, l’évolution des travaux de construction des tombes pour les 200 victimes de l’agression rwandaise inhumées la veille, avec dans sa suite le gouverneur de province du Nord-Kivu, le général-major Chirimwami Nkuba Peter.
« Nous avons eu la charge d’enterrer, la même journée du lundi 02 septembre, 200 corps, tous les caveaux étaient déjà prêts depuis le dimanche 01 septembre », a déclaré l’ingénieur Ngoja Ngoja, qui a gagné le marché d’aménagement et de construction des tombes dans ce cimetière de Genocost.

Et d’ajouter, « nous avons commencé la mise en terre de ce compatriotes à partir de 16 heures, dans une zone presque inhabitée, au vue de la situation qui prévaut dans cette entité et comme les corps avaient déjà quittés le froid, nous ne pouvons pas laisser les corps à l’air libre pour ne pas polluer l’environnement. Nous avons décidé de procéder par la couverture en terre de toutes les tombes et les dalles en béton viendront après, mais comme vous le voyez, les 23 premières tombes ont été coulées par dalle sans terre », a-t-il précisé.

Mwami, Saambili Bamukoka Roger, porte-parole des chefs coutumiers du Nord-Kivu, s’est quant à lui dit satisfait de voir comment va bien la poursuite des travaux au cimetière de Genocost de Kibati en territoire de Nyiragongo vont bon train.
« Nous sommes venus voir l’évolution des travaux de construction des tombes, après enterrement d’hier lundi de 200 compatriotes victimes de la guerre d’agression du Rwanda. Nous sommes satisfaits de voir comment ces travaux évoluent bien, car enterrés 200 personnes d’un seul coup n’est pas une mince affaire », a dit cette autorité coutumière. .
« Nous avons apprécié la manière dont l’ingénieur conducteur des travaux a procédé dans l’enterrement, il a d’abord mis la terre dans le caveau, puis les dalles à béton armé suivront après, car coutumièrement, et dans la culture bantoue, l’homme est venu de la poussière et il retournera à la poussière », a analysé ce Grand Mwami pour qui tradition et la coutume ont été préservées sans faille.

Pour lui, l’être humain étant venu de la poussière où il est obligatoirement appelé à retourner rime avec cette manière mettre d’abord de la terre dans le caveau avant que n’intervienne la dalle et ainsi respecter la coutume et de la tradition.

A noter L’enterrement de ces compatriotes a été assuré par le gouvernement de la République et déroulement des activités liées à ces enterrements au cimetière du Genocost à Kibati, dans le territoire de Nyiragongo, était assuré par des équipes du Ministère des droits humains avec l’appui considérable de la coordination provinciale de la Protection civile du Nord-Kivu dirigée par Joël Ndagana.