La prolifération des institutions d’enseignement supérieur et universitaire décriée dans la partie Nord de la Province du Nord-Kivu.

La prolifération des institutions d’Enseignement Supérieur et Universitaires a été décriée, le weekend dernier à Butembo par la délégation de la commission permanente des études au ministère de l’ESU en mission dans cette partie du Nord-Kivu.

Le Professeur Paulin Bapolisi, membre de la CPE, a qualifié ces institutions non viables de pire que le virus du Sida et Ebola réunis du fait que les Chefs de ces établissements ne visent que leurs intérêts individuels au détriment de la jeunesse congolaise.

« Ces institutions font plus du mal que du bien à la population parce qu’elles tuent la jeunesse qui est l’espoir d’un pays », a-t-il déploré tout en indiquant  « qu’il s’agit là d’une escroquerie intellectuelle inqualifiable et que le Gouvernement devra prendre des dispositions pour mettre fin à cette prolifération qui n’avantage pas le pays ».

Il a demandé aux initiateurs des Institutions de revenir à la raison et au respect de la loi ainsi qu’au respect des conditions de viabilité des institutions d’enseignement supérieur et universitaires en RDC.

Le paradoxe pour le Pr Paulin Bapolisi,  en est que les institutions qui ne méritent pas sont celles qui offrent beaucoup de facilités d’appât pour attraper les jeunes gens et les parents non avertis. Au minimum, il a exigé les critères qui suivent, avoir les professeurs qualifiés, avoir les infrastructures propres et en bon état, avoir une bibliothèque achalandée. Une fois les quatre conditions réunies, au début, l’on peut alors solliciter et obtenir de la hiérarchie une autorisation de fonctionner, ce qui vaudra une crédibilité à l’institution. Cette dernière dépourvue des professeurs est comparable à une armée sans commandement ; l’inexistence d’une bibliothèque équivaut à une armée sans munitions, sans armes.

Pour sa part, le Professeur Patrick WENDA TCHILUMBA, membre de la CPE et directeur de la cellule de pédagogie à l’est de la RDC, appelle les directeurs généraux et recteurs d’être conséquent car les ressortissants de ces institutions non viables n’obtiendront pas des diplômes homologués et de tenir compte de la mesure du Ministère  de l’E.S.U. lors de l’ouverture de l’année académique à Goma qui a déclaré que tous les établissements d’enseignements supérieure et universitaire dont les conditions ne sont pas requises seront purement et simplement fermés. Notez qu’au début de l’année académique passée, 40% d’institut supérieur ont été fermés mais par influence politique ; ils ont continuer à fonctionner jusqu’aujourd’hui délivrant ainsi des diplômes à des gens sans aucune expérience académique et scientifique.

Pendant ce temps, la problématique de l’inscription des élèves finalistes à l’enseignement supérieur se manifeste presque trois semaines après le lancement de l’année académique. Pour cause la confusion intervenue dans la proclamation des résultats des examens d’Etat édition 2017 par les réseaux sociaux et le journal officiel tenant lieu de palmarès officiel. Certains d’entre eux prennent le courage de se faire inscrire à la condition d’être munis d’une lettre temporaire délivrée par l’Autorité officielle de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel avec l’assurance de régulariser la situation dans un proche à venir. Les différents apparitorats sont divisés quant à ce car pour certains, il faut présenter un dossier complet y compris le journal officiel pour avoir accès aux études supérieurs.  ACP/Saambili/kms