Samedi 5 mars 2016, a été une journée exceptionnelle. Normalement, tout le monde est censé rester à la maison en raison du fait que la semaine a été, naturellement, chargée par le poids du travail, mais ce jour-là, a révélé une autre réalité à Kinshasa, de l’UPN jusqu’à la place victoire, les artères de la ville de Kinshasa ont connu plusieurs cas d’embouteillages, parce que les kinois ont répondu à un rendez-vous sacré, celui de la prière de dédicace pour la nation. L’appel émis par les chefs des confessions religieuses et communautés chrétiennes œuvrant dans l’ensemble du territoire de la République Démocratique du Congo était pathétique. Car, le pays court un danger, suite à cette année 2016 perçue comme une année fatale, s’il n’y aura pas d’élections. C’est ainsi faire recours à Dieu, était important car celui qui a un mot à dire pour le vécu du Pays.
La République Démocratique du Congo, n’est pas seulement une nation riche en sol et en sous sol, mais un pays des hommes et femmes de foi. Le samedi 5 mars 2016, les yeux des Kinois étaient tournés vers le stade des martyrs où se tenait une prière pour la nation.
Il y a eu toute la crème des églises et communautés religieuses de la RDC, les fidèles Kimbanguistes toujours remarquables dans leurs tenues de vert et blanc avaient presque rempli deux pour- tour, suivis de ceux de la communauté Liloba, qui, à tout moment, se faisaient remarquer par leurs chants d’animation.
Il était 12 heures quand la célébration de la prière a connu son début, juste après l’arrivée de Mgr Marini Bodho. Alors que le modérateur accordait la parole au Révérend Tambwe Lukoki , le pasteur de la communauté La foi abondante, pour dire la prière d’ouverture, c’est à ce moment que la pluie va tomber abondamment, perturbant ainsi le cours normal du programme. Les fidèles Kimbanguistes ont, néanmoins, bravé la pluie, en louant Dieu par les fanfares, percussions et danses pendant au moins deux heures.
Ensuite, viendra le temps que tout le monde attendait, celui de la dédicace du pays. Tous les évêques présents à la célébration, d’un commun accord, ont dit une prière en faveur de la nation, avec la carte géographique et Drapeau en mains. Quant à la pluie, les voix se sont élevées de part et d’autre. En effet, pour les uns, cette pluie était un jugement de la part du Seigneur contre cette manifestation. Et, pour les autres, par contre, la pluie est un symbole de bénédiction et de la délivrance pour le peuple congolais.
Réagissant aux allégations négatives quant à cette prière, presqu’à l’unanimité, les participants ont répondu, de la même manière : «la prière d’aujourd’hui n’a aucune approche politique. Il s’agit de la prière pour le pays qui court vers un K.O, seul Dieu peut décanter cette situation»
S’agissant du stade qui était à moitié rempli, un des co-organisateurs a dit : « c’était un appel libéral, on n’a forcé personne. Car, Dieu n’agit pas selon le nombre, mais selon la disposition des cœurs de ceux qui le cherchent en toute vérité».
Le départ des évêques sous la pluie, marquait la fin de la célébration. Il y a lieu de tout même de signaler que tout s’est passé dans un climat de paix et de tranquillité. Aucun incident n’a été déploré.
Francis Sengeyi