Les travaux d’élaboration du 6ème rapport sur la biodiversité ont démarré le week-end à Kinshasa, conformément à l’article 26 de la Convention sur la Diversité Biologique, qui appelle les parties à soumettre des conclusions nationales périodiques sur la biodiversité à la conférence des parties, indique une dépêche d’Envir news parvenue dimanche à l’ACP.

La RDC qui a ratifié ce document en 1994 est appelée à répondre à cette exigence, après la mise en œuvre des Stratégies et Plan d’Actions Nationaux pour la Biodiversité afin d’atteindre les objectifs d’Aichi d’ici à 2020, note la source. « La RDC a signé plusieurs documents au niveau international, notamment la Convention sur la Diversité Biologique. Chaque 4 ans, nous sommes soumis à cet exercice d’élaboration d’un rapport national sur l’état de la mise en œuvre de la CDB que l’on doit déposer au plus tard le 31 décembre 2018. Ce rapport est un document qui nous permet de relever tout ce qu’on a réalisé en terme de succès, difficultés, besoins et différents défis pour valoriser la biodiversité et intégrer la gestion de celle-ci dans le Plan national de développement », explique M. Mike Ipanga, chef de division à la Direction du Développement Durable.

Lors de la COP 13 sur la biodiversité, les directives et les modèles de rédaction de ce sixième rapport national avaient été adoptés, indique Environews qui souligne que dans le contenu du rapport, il s’agira de fournir les informations sur les objectifs poursuivis au niveau national, d’identifier les mesures prises, des obstacles et des besoins scientifiques et techniques afin de les atteindre.

Ces assises entendent évaluer l’efficacité de ces mesures et les progrès en vue de réaliser chacun de ces objectifs, décrire la contribution du pays dans le cadre de la réalisation de chaque objectif d’Aichi au niveau national et fournir des informations sur la contribution des peuples autochtones et des communautés locales à la conservation de la biodiversité en RDC.

«Au niveau national, ce rapport est un outil très important de planification. On saura exactement s’il y a eu des pertes ou des avancées et cela permettra aux décideurs de prendre des mesures et de s’impliquer davantage. Ce qu’on doit faire une fois que le document est prêt, c’est communiquer et vulgariser chaque point par rapport aux jeunes, aux femmes, aux communautés autochtones, etc. pour une appropriation massive de cet outil», précise M. Ipanga.

Selon les experts, ce 6èmerapport sera constitué des défis à relever, et des points faibles du rapport précédent qui était soumis le 5 juin 2014. La particularité réside dans les engagements pris par le gouvernement congolais en matière de protection des ressources biologiques, notamment celui d’atteindre 17 % du territoire national dédiés aux aires protégées.

25 ans après l’entrée en vigueur de la COB, la RDC connait des avancées significatives surtout par rapport aux financements alloués à la protection des ressources biologiques. Et la considération des questions liées à la gestion de ces ressources est portée au plus haut niveau décisionnel, rappelle-t-on.

ACP