La RDC victime d’une guerre injuste

Janvier noir, janvier sombre pour la République démocratique du Congo. Pendant que les Congolais commémorent leurs héros nationaux lâchement assassinés par les impérialistes occidentaux, des refugiés congolais reconnus comme tels en Ouganda se permettent de lancer des assauts à partir de la frontière Est de la RDC.

Ces Congolais du M-23 dont le gouvernement de la République exigeait l’extradition pour qu’ils répondent de leurs actes, trouvent un moyen injuste pour se faire illustrer d’une triste manière.

Aujourd’hui, les faits prouvent que l’Ouganda n’est pas encore parvenu à désarmer contre la RDC. Derrière cette déstabilisation, la main noire des multinationales occidentales. L’Europe et l’Amérique étant en crise financière et pour se refaire une santé, provoquent des guerres dans le but de ventre des armes. La Rdc qui a réuni ses filles et fils autour de deux accords (Cité de l’Union africaine et du Centre interdiocésain de Kinshasa), a-t-il encore besoin d’une guerre ? Voilà qui doit pousser le Gouvernement de la République à mobiliser les FARDC et se montrer ferme à l’endroit de son voisin, l’Ouganda.

Des informations qui nous viennent de l’Est du pays doivent être prises au sérieux, si l’on ne veut pas être surpris. En effet, selon le Gouvernement de la République, une fois de plus, la République démocratique du Congo est victime d’une guerre injuste lui imposée par les ex-M23, grâce au soutien logistique et militaire de l’Ouganda. Sinon, comment expliquer que ce soient les mêmes ex-rebelles mis en déroute par les FARDC, que l’Ouganda a hébergés sur son sol, en foulant au pied l’accord sur la paix et la sécurité en Rd Congo et la Région des Grands Lacs, et qui sont personnellement identifiés. Voilà qui fait penser que les ex-M23 ont été hébergés en Ouganda et utilisés comme moyen de pression face à un Gouvernement qui n’est pas prêt à céder à l’idée de balkanisation de la Rdc.

Comme le malheur ne vient jamais seul, cette énième attaque intervient pendant que l’on commémore les héros nationaux, Patrice-Emery Lumumba et M’Zée Laurent-Désiré Kabila tous deux morts pour la souveraineté et l’intégrité de la Rdc. Cette aventure des ex-M23 ne cesse d’étonner et d’interpeller plusieurs Congolais qui ne comprennent plus comment, seulement lorsque la Rd Congo s’est dotée de deux accords (du 18 octobre 2016 et 31 décembre 2016) pour l’organisation des élections. Une façon pour les Congolais d’écarter cette menace de chaos de faire planer les prophètes de malheur en lien étroit avec les agresseurs du pays de Kimbangu.

Désormais, les ex-M23 avec leurs supports ne devraient pas se croire en terrain conquis d’avance. Ils doivent cette fois-ci compter avec la détermination des FARDC pour une fois de plus occuper le pays. A ceci, sans oublier de mentionner le fait que le contexte international ayant changé, il n’y a plus de raisons majeures de provoquer une guerre en Rdc. Sinon, si problème il y avait réellement, on le soumettrait à la CENCO qui est en ce moment entrain de préparer un atterrissage en douceur, en privilégiant un accord inclusif qui mettrait ensemble le Gouvernement de la République et l’opposition pour la gestion de la petite période transitoire et l’organisation des élections. Faire autrement relève de la mauvaise foi.

Déterminés à attaquer le pays, les ex-rebelles M23 ont été repoussés, à en croire le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende l’a affirmé, «Dès qu’ils ont franchi la ligne frontalière au niveau d’Ishasha, ils ont été harponnés par les forces de défense et de sécurité. Certains [rebelles] ont déjà été arrêtés, d’autres continuent à résister, l’armée est en train de s’occuper d’eux comme il se doit». Il a indiqué que l’ordre a été donné aux forces armées de ne leur [ex-rebelles M23] laisser aucune chance d’insécuriser les citoyens et les biens de la RDC.

Sur le front diplomatique, ajoute-t-il, Kinshasa attend encore des explications de Kampala d’autant plus que ces ex-combattants étaient cantonnés dans un camp des réfugiés sur le sol ougandais. «Diplomatiquement, nous sommes occupés à actionner les mécanismes de vérification de la CIRGL, parce que Makenga et Mboneza qui commandent ces troupes étaient enregistrés comme réfugiés en Ouganda et nous posons la question à nos voisins ougandais : comment il se fait qu’ils se trouvent avec des armes sur le territoire de la RDC ?», a expliqué Lambert Mende.

Face à cette menace qui pèse sur la province du Nord-Kivu, à partir des localités de  Bunagana et Ishasha, le chargé de communication de la 34è Région militaire, Major Guillaume Djike Kaiko a assuré que l’armée congolaise est prête à barrer la route à quiconque tentera de semer la terreur en RDC. «Les FARDC sont prêtes à parer à toute éventualité. Notre mission est de sauvegarder l’intégrité territoriale, de protéger notre population et tous ses biens. Nous sommes prêts à mettre en déroute tout aventurier qui oserait encore mettre en mal la quiétude de notre population», a souligné cet officier militaire. Il a également appelé les habitants de cette partie du pays à garder leur calme et que l’armée assurerait bien son rôle ».

Toutefois, Kinshasa s’étonne de la rapidité avec laquelle le gouvernement Ougandais a pu vérifier les choses qui se passent à une frontière qui est à une centaine de kilomètres,  s’étonne Lambert Mende, qui ajoute que nous avons des informations des gens qui sont arrêtés et qui sont en train d’être acheminés à Goma. Nous avons des témoignages. Nous avons la présence de Makenga et de Bonenza. L’Ouganda est en train de faire des dénégations rituelles. Nous demandons que la commission vérification conjointe de la CIRGL se mette en mouvement. Les gens sont en train de mourir. Il faut arrêter avec ces jeux. Nous n’avons pas accusé l’Ouganda. Nous disons que Makenga et Bonenza  sont en train de tirer contre nos militaires sur terrain. Nous n’avons pas dit que ce sont les Ougandais qui les ont envoyés ou pas.

Kinshasa n’aurait pas pris la menace au sérieux

Il sied de souligner que M. Emmanuel Bwambale Kakole, Seigneur de guerre de grand renom au Nord-Kivu, annonçant conduire une nouvelle rébellion pour défaire les Terroristes ADF au Nord-Kivu et en Ituri, a fait une sortie médiatique qui, semble-t-il, n’a pas été prise au sérieux par le Gouvernement de la République. Et pourtant, dans ses interviews accordées aux radios Kivu-1 (émettant depuis Goma) et VOA-Swahili (Washington, D.C.) au début de la semaine, Bwambale Kakolele a annoncé être à la tête d’une brigade déjà infiltrée dans la Vallée de la Semuliki. Il s’est en outre approprié le leadership des May-May Corps du Christ, actuellement actifs en Butembo-Beni.

Le CEPADHO qui a pris au sérieux ces menaces, a redouté avec raison qu’au côté des May-May, Kakolele puisse reposer son action sur les ex-M23 hébergés en Ouganda ainsi que sur certains politiciens à l’intérieur ou à l’extérieur du pays.  Par cette occasion, cette organisation a fustigé le fait que  Kinshasa se soit toujours montré indulgent vis à vis de Bwambale Kakolele dont le passé n’est plus à rappeler. Elle considère que la gestion du cas de ce chef rebelle par les Services de Sécurité et la Justice congolaise décourage tout citoyen épris de paix et de justice à continuer à le dénoncer  auprès des Autorités.  S’agissant de son appel à être rejoint par les Jeunes et les Militaires congolais dans sa rébellion, le CEPADHO invite les uns et les autres à s’en méfier. Il rappelle qu’il s’agit d’un stratagème mis en place par ce dernier, pour simuler le libérateur là où il a gravement troublé.

JMNK/L’Avenir