«Ce festival a cet objectif-là de démontrer que des Rwandais, des Ougandais, des Congolais – des gens qui ont connu des moments d’affrontements hier […] peuvent rester ensemble pendant trois ou quatre jours», a déclaré le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, à l’ouverture du festival Amani vendredi 10 février à Goma.
Julien Paluku Kahongya estime que cette messe annuelle de la culture offre une occasion au peuple des Grands Lacs de renforcer le sens de la cohabitation pacifique:
«Ceux qui sont en brousse [dans les rébellions], je crois que c’est un appel qui leur est fait: lorsqu’ils trouvent qu’il y a trente-six mille personnes, quarante mille personnes qui peuvent vivre ensemble – surtout que ce sont des jeunes qui viennent de la région des Grands Lacs (ils viennent du Rwanda, du Burundi, de la RDC, de l’Ouganda…) – je crois que c’est une manière de dire: ‘on peut vivre ensemble au-delà de se tirer dessus’».
/sites/default/files/2017-02/10022017-p-g-goma_gouv_julien_paluku_sur_le_festival.mp3
La quatrième édition de ce festival de danse et de musique met un accent particulier sur la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, la protection de l’environnement et le don de soi, a affirmé Eric de Lamotte, promoteur du festival Amani.
Cette année, environ 36 000 personnes sont attendues.
La manifestation se tient du 10 au 12 février au Collège Mwanga à Goma. Le ticket d’entrée est fixé à 1dollar américain par jour.
Parmi les artistes annoncés, il y a notamment DJ Amaroula, Fabregas, Franc Issa Le Rossignol, Bolivar M’Vulu et JKM.