Le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, au cours d’un point de presse tenu ce samedi en sa résidence officielle, exprimée sa nette appréciation de la mesure annonçant l’instauration par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi de l’Etat de siège dans les provinces de l’Est parmi elles le Nord-Kivu et l’Ituri où la situation sécuritaire peine à se stabiliser depuis bientôt huit ans.
Pour l’Autorité provinciale qui s’est présenté comme un démocrate républicain, cette mesure est la bienvenue par le fait qu’elle vise à ramener la paix dans la partie Est du pays.
« Je disais toujours que le pays était attaqué à partir de Beni », a rappelé le Gouverneur Carly Nzanzu qui dit avoir salué « le souci qui anime le Président de la République pour ramener la paix à l’Est de la République démocratique du Congo ». Il a, à cette occasion, appelé ses administrés en général et tous les congolais de la région du pays à appuyer sans relance la décision du Chef de l’Etat très préoccupé par le retour de la paix dans toute la partie Est de la RDC.
Carly Nzanzu Kasivita s’est dit convaincu que « cette décision répond à nos attentes de voir le peuple congolais être mobilisé sur la question de la sécurité et de la paix dans notre province ». Pour le Chef de l’exécutif provincial au Nord-Kivu l’Etat de siège est prévu dans « la Constitution à son article 85 et l’important est la motivation qui a été donnée au Gouvernement central le souci « de permettre que l’Etat congolais puisse se concentrer sur la question de la sécurité à l’Est du pays ».
Carly Nzanzu s’est enfin dit rassuré qu’avec une administration coiffée par un militaire à la tête de la Province l’occasion sera propice pour dénicher et décourager « l’affairisme » souvent décrié dans le chef des militaires engagés dans « la guerre à l’Est comme le pensent certaines gens ».
L’article 85 de la Constitution de la RDC du 18 février 2006 dispose que : « Lorsque des circonstances graves menacent, d’une manière immédiate, l’indépendance ou l’intégrité du territoire national ou qu’elles provoquent l’interruption du fonctionnement régulier des institutions, le Président de la République proclame l’état d’urgence ou l’état de siège, après concertation avec le Premier ministre et les Présidents des deux Chambres, conformément aux articles 144 et 145 de la présente Constitution. Il en informe la nation par un message. Les modalités d’application de l’état d’urgence et de l’état de siège sont déterminées par la loi ».