Le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, a effectué le lundi une visite d’inspection à Rutshuru afin de s’enquérir de l’état d’affaissement du pont jeté sur la rivière qui a cédé depuis le weekend dernier à la suite d’une érosion provoquée par les pluies abondantes qui s’abattent sur cette partie il y a bientôt deux semaines.
l’autorité provinciale, avec dans sa suite le député provincial Kakule Nzaghani Elie, élu du coin ainsi que le responsable de l’Office des Routes au Nord-Kivu, a constaté l’interruption du trafic entre Goma et la partie Nord de la province, la route étant coupée au niveau de la localité de Burayi de la chefferie de Bwisha entre la bourgade de Rubare et la cité chef-lieu du territoire de Rutshuru.
Une inspection du site a suffi pour que le Gouverneur Carly Nzanzu ordonne la déviation de la route de même que le début des travaux de construction, en toute urgence, d’un pont provisoire sur une route de déviation, le site initial ayant été trop affecté par une avalanche de la terre emportée par la fureur des eaux de pluie et ainsi rétablir le trafic entre la ville de Goma et les villes de Butembo Beni plus les principales agglomérations situées sur ce tronçon très capital.
Une promptitude de l’autorité réconfortante
Tous les notables de Rutshuru se dit réconfortés par cette promptitude avec laquelle le Gouverneur Carly Nzanzu Kasivita a pris, à bras-le-corps, cette question au vu de l’importance socioéconomique de la route endommagée car en plus de relier le Nord-Kivu à l’Ouganda par deux postes frontières : Bunagana et Ishasha ; cette route constitue le train d’union entre les villes de Butembo et Beni en plus des cités de Kiwanja, Kanyabayonga, Kayina, Kirumba, Kaseghe, Kitsombiro et Lubero.
Pour le député provincial Elie Kakule Nzaghani, Elu de Rutshuru, cette visite du Gouverneur constitue un motif de satisfaction et une réponse au plaidoyer formulé juste après le sinistre.
« Les Observations et les remarques de l’autorité restent pertinentes », a, de son coté, résumé l’administrateur du territoire de Rutshuru Justin Mukanya qui trouve impérieux de dévier la route au vu du degré du sinistre observé sur le tracé endommagé ; les eaux de la rivière Fuko ayant fait éclater les buses avant de charrier amas de terres et autres matériaux de remblayage du pont emporté. Conscient de l’importance du cout que vont couter les travaux, l’AT Mukanya a ainsi appelé ses administrés à garder leurs apaisements car avec l’arrivée du Gouverneur sur terrain, une solution urgente ne tardera pas à être trouvée dans un délai raisonnable. « Les dégâts sont énormes et ça va coûter quelques centaines de milliers de dollars », a-t-il prédit.
Le président de la coordination territoriale de la société civile de Rutshuru, Jean-Claude Bambanze qui a salué l’attention du Gouverneur au cri de détresse de la population, a également émis le vœu de voire la route être déviée sur un autre site à la terre ferme pour plus de pérennité du futur pont à jeter.
« Nous pensons qu’il faudra d’abord dévier la rivière afin qu’on fasse des travaux en urgence et ainsi permettre aux vehicules de passer », a conseillé le Speaker des forces vives de Rutshuru pour qui l’affaissement du Pont Fuko a provoqué d’énormes dégâts. En plus d’une fille morte noyée en voulant traverser, les vivres en destination de Goma, ont du mal à atteindre le centre de consommation pendant que Rutshuru peine à être ravitaillé en produits manufacturés à partir de la ville chef-lieu (Goma).
Sur le lieu du sinistre, le spectacle est désolant car seuls les piétons se frayent difficilement le passage et les gros véhicules sont obligés de procéder au transbordement des marchandises jusqu’à nouvel ordre. Un petit pont de fortune a été aménagé à coter pour permettre la traversée de voitures légères et les motos avec tous les risques.