Le Gouverneur de la provonce du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya a rappelé les épisodes de la guerre au Nord-Kivu commencée depuis 1994 avec l’opération turquoise au cours d’une conférence-débats animé ce vendredi 16 octobre 2015 dans la salle du CEFADES Butembo en marge de la célébration du jubulé d’argent de l’Université Catholique du Graben, UCG/Butembo.
Devant la communauté scientifique du Nord-Kivu et la représentation de toutes les corporations, le Chef de l’exécutif provincial est largement revenu sur les différentes offensives des rebelles ougandais tout en assurant qu’en dépit de cette situation, les autorités nationales se débattent pour retablir la paix dans l’Etst du pays.
Pour l’autorité provinciale, ces péripéties se justifient par la signature de divers accords et actes entre le Gouvernement congolais et les bélligerants évoquant la signature de paix de Lusaka qui devait mettre fin définitivement à la guerre, l’accord global inclusif de Sun City avec la formule magique d’un Président avec quatre vice-présidents dit 1+4 soutenu par les Nations Unies afin de résoudre la situation de belligérance et ainsi mettre fin à la guerre.
Julien Paluku a aussi cité l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes en 2006 avec l’appui logistique de l’Organisation des Nations unies, une voie grâce à laquelle tous les Seigneurs de guerre prirent l’option de déposer les armes.
La siganture des acords cadres d’Addis-Abeba et le vote par le conseil de sécurité des Nations Unies de la résolution 2498 avec la création de la brigade offensive au sein des casques bleus en RDC ne sont pas du reste, a rappelé en substances le Gouverneur avant de faire observer que toutes ces tentatives de pacification du Nord-Kivu se sont heurtées à des difficultés allusion faite au cas « Bosco Taganda » recherché par la cour pénale internationale.
Le Gouverneur de Province du Nord-Kivu a embrayé en prônant la théorie ‘’One by five’’ qui stipule qu’il faut un leadership à exercer sur cinq niveaux à savoir « international, régional, provincial, local ainsi qu’individuel et communautaire ».
Dans son exposé centré sur le processus de la Décentralisation en République démocratique du Congo, le ministre d’État Banamuhere Salomon a, de son coté, souligné que le pays reste confronté à plusieurs défis liés au processus de la décentralisation.
Il a évoqué la problématique de la perception, la compréhension et l’appropriation de ce nouveau mode de gestion de la Res-publica par la population, car écrit en français, une langue qui est non comprise par plusieurs congolais.
Le second défi auquel il a fait allusion est le problème lié aux moyens de financement des entités administratives décentralisées recemment créees. Salomon Banamuhere a fait savoir que pour faire face à ce défi, le gouvernement a déjà pointé les axes prioritaires à savoir la santé, l’éducation, le développement rural et l’agriculture.
ACP/Saa Mbili/kms