Les chefs des missions diplomatique accrédités en RDC ont été reçus hier par le résident de la république qui les a informés du processus de l’organisation des élections, du financement et sécurisation de ces élections comme du dialogue politique qui va être incessamment tenu avec au cœur de ce forum des concertations politiques organisées entre les Congolais eux-mêmes.
Réaménagement du calendrier électoral, financement et sécurisation des élections, tels sont des sujets qui feront l’objet d’un dialogue national imminent, annoncé en République démocratique du Congo. Le Président Joseph Kabila l’a déclaré lundi aux ambassadeurs accrédités en RDC. Le dimanche dernier, le Chef de l’Etat a donné la même information aux représentants de la Société civile.
Selon des sources diplomatiques, signale l’AFP, le président Joseph Kabila a annoncé lundi aux ambassadeurs accrédités à Kinshasa l’ouverture « imminente » d’un dialogue national en vue « d’élections apaisées » en République démocratique du Congo. Ce « dialogue imminent », note la même source, portera sur « le calendrier électoral, le financement et la sécurisation des élections ». La date de la tenue de ce forum national n’a pas, toutefois, été révélée…
La tenue de ces assises est attendue depuis les consultations tous azimuts, lancées en juin dernier par le chef de l’Etat en vue de leur éventuelle convocation. Selon certaines indiscrétions, l’organisation de ce dialogue était également au centre des entretiens, dimanche dernier, entre le président de la République et les présidents de deux Chambres parlementaires.
Au sortir de cette rencontre, le président du Sénat Léon Kengo, qui s’est confié à la presse, a voulu tout simplement réserver la primeur du message du chef de l’Etat aux élus du peuple. Il en est de même pour le président de la Chambre, Aubin Minaku, qui s’est aussi retrouvé hier à huis-clos avec les députés nationaux. Au Sénat, à l’issue d’une séance plénière tenue à huis clos au Palais du peuple, le rapporteur, Flore Musendu, a annoncé à la presse que le message du Raïs consistait en la tenue d’un dialogue congolais, dans un délai « très court » pour arrêter un calendrier électoral qui satisfasse à toutes les obligations nationales.
Pout Flore Musendu, rapporte l’ACP, l’année prochaine étant une année électorale, et pour avoir des élections apaisées, il y a un besoin de mettre tous les animateurs politiques du pays autour d’une même table, de manière à arrêter de façon « inclusive » un calendrier qui satisfasse tout le monde et toutes les obligations.
Cependant certains opposants au chef de l’Etat continuent à manifester leur refus de participer à ce dialogue. Ils l’accusent de chercher à tout prix à se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son mandat, alors que certains hauts cadres de la majorité ne cachent pas leur souhait de voir la présidentielle retardée.
L’opposition à M. Kabila, représentée par une multitude de partis, est déchirée sur l’opportunité de participer ou non au « dialogue national ». La coalition « Dynamique de l’opposition », qui rassemble des représentants des trois principaux partis d’opposition, a redit Vendredi son refus de participer au dialogue voulu par le chef de l’Etat. Il s’agit pour eux d’une manœuvre dilatoire. Ils insistent sur la tenue de la présidentielle dans les délais, constitutionnels. D’autres opposants, au contraire, estiment que le dialogue est incontournable pour aplanir les différends et sortir de la crise.
Forum des As