Le Président Kabila lance le programme national de reboisement

C’est au pied de la première des six passerelles modernes en érection sur le boulevard Lumumba que la cérémonie a eu lieu le vendredi 22 janvier 2016 en début d’après-midi. L’arbre choisi a pour nom scientifique Aghatis Damara. Conique, tronc ligné, de plus ou moins 30 m de hauteur, avec une floraison une fois l’an, le premier de cet arbre a été planté par le Président de la République en personne, lançant ainsi le Programme Environnement et Sécurité des Personnes (Pesp) dans sa phase de boisement et de reboisement…

 

Quand on connaît l’intérêt que le Chef de l’Etat porte justement à l’environnement, on comprend alors le sens de l’action qu’il a tenue à poser personnellement. C’est le plus grand projet de reboisement que la capitale va connaître dans sa partie habitée, de Gombe à Kisenso, de Ngaliema à Kinkole.

Il faut bien l’admettre : dans sa majeure partie, la voirie urbaine de Kinshasa en pleine modernisation a une couverture végétale minimale. Et avec elle, de nombreux quartiers exposés aux érosions et aux inondations.

Deux mois après la tenue, à Paris, de la COP 21 sur le changement climatique, la RDC – qui abrite le deuxième poumon vert de la planète – se devait d’imprimer sa marque dans ses ambitions de conserver cet atout et de le faire profiter à l’humanité.

Quoi de plus normal que le Chef de l’Etat ait décidé de présider la cérémonie du Pesp, au cours de laquelle deux mots de circonstance ont été prononcés. Le premier du gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta, le second du ministre de l’Environnement et Développement durable, Robert Botolo.

Du discours de ce dernier, il y a lieu de retenir la sonnette d’alarme tirée au sujet de la déforestation en cours. Quatre (4) millions d’hectares perdus en raison de l’exploitation surabondante du bois, principalement par les exploitants forestiers et les exploitants miniers, une partie l’étant pour des travaux champêtres individuels pratiquant un défrichage par brûlis brûlis et la cuisson. Conséquence : hier victime, la RDC est en passe de devenir un pays émetteur de gaz à effet de serre.

Solution unique : boiser et reboiser de façon à consolider la couvert végétal dans les 26 provinces du pays. Déjà, au mois de février 2016, il sera procédé à la plantation de 2.000 arbres à Kwamouth, le Gouvernement ayant disponibilisé des moyens pour la circonstance.

Le ministre Robert Botolo a salué en la personne du Président Joseph Kabila le champion de la paix et le champion de la conservation de la nature, établissant un lien entre la paix et l’arbre. La paix protège l’arbre et l’arbre favorise la paix.

Premier à prendre la parole, le gouvernement André Kimbuta a déclamé son ode à l’arbre en lui trouvant toutes les vertus : protection des rayons solaires, purification de l’air, soins de santé, nourriture, embellissement esthétique de la ville, équilibre de l’écosystème et, bien entendu, palabres à l’africaine, faisant un clin d’œil au Dialogue préconisé par le Chef de l’Etat pour un processus électoral apaisé.

Trouvant dans le geste du Président de la République un appel à mobilisation des Kinois, il a rassuré l’assistance de sa volonté d’amener ses administrés à s’approprier le programme lancé. Car, va-t-il affirmer, « planter un arbre, c’est contribuer à la survie de l’humanité ».

Vont succéder au Président de la République, chacun plantant le sien, l’honorable Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale, l’honorable Edouard Mokolo, vice-président du Sénat, suivis du Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, du président de la Cour constitutionnelle, Benoît Luamba, du Procureur près la Cour constitutionnelle, Flory Kabange Numbi, du ministre de l’Environnement et Développement durable, Robert Botolo, du président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Roger Nsingi, du gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta, du bourgmestre de Limete, d’une élève et d’une maman sélectionnés pour la circonstance. Le Chef de l’Etat a accompagné chacun des planteurs.

La cérémonie s’est déroulée en présence de quelques parlementaires, des ministres, des membres du Cabinet du Président de la République, des officiers supérieurs des Fardc et de la Pnc ainsi que des autorités provinciales.

Le Chef de l’Etat a saisi l’occasion pour emprunter la passerelle de la 1ère rue sous les acclamations d’une foule enthousiaste.

L’ONG en charge du programme de reboisement est dénommée « Organisation pour la Gestion de l’Environnement au Congo », « OGEC » en sigle.

Omer Nsongo die Lema