Lors de son événement au pouvoir le 26 janvier 2001, la RDC était découpée, chaque rébellion contrôlant un morceau. L’économie était embourbée et sur la scène internationale le pays était isolé.
Arrivé au pouvoir le 26 janvier 2001, dix jours après l’assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila qui a renversé le Maréchal Mobutu en 1997, Joseph Kabila qui a hérité d’un pays meurtri par plusieurs années de corruption et de guerre avec des conséquences fâcheuses incalculables, va vite retrousser les manches, afin de relever le défi du développement du pays.
Depuis 15 ans, la Rd Congo, géant malade et trou noir, est entrain de se rattraper, au risque d’être considérée comme un modèle en Afrique subsaharienne et partout au monde. Du nord au sud, le pays est invité pour partager l’expérience de la croissance économique et des réformes engagées dans le secteur notamment éducatif. Ainsi, de l’hyperinflation des années 2000 couplée avec des taux de croissance négatifs (-7% en moyenne annuelle), la Rdc a connu de 2010 à 2015, une croissance remarquable (8% en moyenne annuelle) couplée à une très faible inflation (5% en moyenne annuelle).
26 janvier 2001-26 janvier 2016, cela fait 15 ans jour pour jour, depuis que le Président Joseph Kabila Kabange est arrivé au pouvoir. C’est un jeune parmi les présidents qui héritait d’un pays meurtri par plusieurs années de corruption et de guerres avec des conséquences fâcheuses incalculables. Il va alors vite retrousser les manches, afin de relever le défi du développement du pays.
Sur le plan politique, quand Joseph Kabila arrive au pouvoir, il trouve un pays morcelé. Les rebellions du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) et du Mouvement de libération du Congo (MLC) occupent une partie du territoire national. Sur le plan économique, il hérite également d’un pays dont la coopération entre les institutions financières internationales a été rompue et qu’il fallait renouer. Plus concrètement, de 1990 à 2001, il s’observe l’hyperinflation (plus de 800% en moyenne annuelle) couplée avec des taux de croissance négatifs (-7% en moyenne annuelle). A cette allure, toutes les perspectives de développement du pays étaient vouées à l’échec.
C’est ainsi qu’il se lancera par la suite, au chantier de l’ouverture économique de la Rd Congo, en réitérant sa confiance à la Banque mondiale et au Fonds monétaire internationale, FMI. Ceci permettra au pays d’initier des programmes économiques qui seront soutenus par ces institutions, jusqu’à l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (IPPTE) en 2010. Une prouesse que toute la communauté internationale salua, avec des retombées évidentes sur le vécu quotidien des Congolais.
La Rdc renoue avec de bonnes habitudes
Lorsque Joseph Kabila arrive au pouvoir, la Rd Congo avait tout perdu de sa notoriété, de son identité et de sa contribution dans les organisations internationales. Pire encore, l’Etat n’était plus présent comme aujourd’hui, dans le secteur économique abandonné à certains privés véreux. A ce jour, avec la détermination du Gouvernement, l’on assiste à un Congo résolument tourné vers son émergence. Il s’agit d’un Congo qui est entrain de s’affirmer sur tous les plans.
Aujourd’hui, l’espoir est permis dans plusieurs domaines.
Il s’agit notamment de la construction de l’immeuble abritant le Gouvernement de la République ; la création d’une nouvelle compagnie aérienne CONGO AIRWAYS, avec l’acquisition de deux aéronefs, en vue de faciliter la mobilité des personnes, l’augmentation de la capacité de desserte et la réduction de la pression tarifaire ; l’octroi de trente-huit (38) locomotives neuves à la Société nationale des Chemins de Fer du Congo (SNCC) dont douze (12) sont opérationnelles depuis le mois de septembre dernier ; l’octroi d’une subvention d’équilibre en produits pétroliers et lubrifiants à la SNCC ; la réduction des tarifs des transports aériens sur le réseau domestique en République Démocratique du Congo.
Il faut aussi citer la réhabilitation du train marchandise qui a repris ses trafics après dix (10) ans d’interruption sur l’axe Matadi-Kinshasa et la remise en service du train express, pour la desserte de la partie Est de la Ville-Province de Kinshasa ; la rénovation de l’unité flottante ITB Kokolo qui a permis de relancer le trafic des personnes et des marchandises sur le fleuve Congo. La réfection du bateau Gungu est également en voie d’achèvement ; l’acquisition des minibus « Esprit de Vie » pour assainir le secteur de transport en commun dans les grandes villes du pays, en commençant par la Ville-Province de Kinshasa.
Dans le secteur agricole, la réhabilitation du Domaine agro-industriel présidentiel de la N’Sele (DAIPN) et la construction des parcs agroindustriels, dont Bukanga Lonzo constitue l’activité pilote, etc. Dans le domaine de l’enseignement, il y a lieu de noter l’amélioration des conditions de scolarisation et d’apprentissage, avec la faveur de la gratuité à l’enseignement primaire, la bancarisation de la paie des enseignants…
Cap vers le dialogue
Comme ci-haut démontré, lorsque Joseph Kabila arrive au pouvoir, il trouve un pays morcelé. Les rebellions du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) et du Mouvement de libération du Congo (MLC) occupaient une partie du territoire national. A la suite du Dialogue inter-congolais organisé en Afrique du Sud, une nouvelle transition est mise en place en 2003. Joseph Kabila est désormais entouré de quatre vice-présidents : Azarias Ruberwa, Jean-Pierre Bemba, Arthur Z’Ahidi Ngoma et Yerodia Abdoulay Ndombasi.
Trois ans après la mise en place de cette transition, les premières élections démocratiques sont organisées au pays. Joseph Kabila en sort gagnant, battant au second tour de la présidentielle Jean-Pierre Bemba. Il lance alors un vaste programme de reconstruction des infrastructures dénommé « 5 chantiers » : infrastructures, emploi, éducation, eau et électricité et santé.
Aujourd’hui, même si le contexte n’est pas le même, il ressemble à quelques détails près. Ainsi, pour permettre la tenue d’élections « apaisées », le président Joseph Kabila a annoncé la tenue d’un dialogue politique national inclusif. Au cours de ces assises, l’on discuterait notamment du fichier électoral, du financement des élections et de leur sécurisation. L’objectif visé à travers ce dialogue étant de consolider notamment les acquis engrangés depuis des années. Car, à quoi sert-il de construire des infrastructures lorsqu’on sait qu’un jour ou l’autre, elles seraient détruites !
Pour l’instant, le Gouvernement de la République s’engage dans un vaste processus de diversification économique à l’effet de renforcer sa résilience et réaliser une croissance inclusive et partagée. Et ce, même si sa volonté est de maintenir la stabilité du cadre macroéconomique, ou mieux la stabilité des prix, considérée comme un bien public en ce qu’elle préserve le pouvoir d’achat de la population, surtout des couches vulnérables. Tout ceci, pour consolider les acquis, surtout maintenir cette croissance remarquable (8% en moyenne annuelle) observée de 2010 à 2015 couplée à une très faible inflation (5% en moyenne annuelle).
Jean-Marie Nkambua/L’Avenir