Les femmes du Nord-Kivu en particulier et celles de la RDC en général, ont beaucoup d’ambitions et ont eu à réaliser beaucoup de bonnes choses d’où la nécessité pour les autorités à les aider à accomplir leurs rêves, a exhorté Mme Aminata Mohamed, Secrétaire générale adjointe des Nations en charge des violences sexuelles dans les zones en conflits. C’était à l’issue d’un tête-à-tête avec le vice–gouverneur de la province du Nord-Kivu, Feller Lutayichirwa Mulwahale.
Mme le Secrétaire générale adjointe des Nations en charge des violences sexuelles dans les zones en conflits a justifié cette prise de position par le besoin d’accroitre le leadership féminin dans tous les domaines et si possible encourager les femmes ambitieuses à réaliser leurs rêves.
Dans un entretien avec les femmes du Nord-Kivu, Mme Aminata Mohamed a ainsi promis mener des plaidoyers en collaboration avec toutes les agences humanitaires des Nations unies afin que la femme congolaise retrouve sa dignité et qu’elle soit représentée dans les instances de prise des décisions.
C’était avant de garantir son appui à la femme dans ses différentes activités pour la restauration de la paix et le développement de la RDC.
Les femmes leaders des organisations féminines du Nord-Kivu ont, de leur part, présenté un bref résumé du travail déjà accompli. Mesdames Valérie Wasso et Nelly Mbangu, respectivement coordonatrice de la Maison de la Femme et représentante du fonds des femmes congolaises au Nord-Kivu, ont, tour à tour, énuméré les défis majeurs auxquels la femme de la Province fait face. Elles ont cité notamment le manque des moyens financiers pour aider les plates formes féminines à s’autonomiser financièrement en plus du fait que vingt ans durant la femme d’un Nord-Kivu en guerre s’est résolument engagée de demeurer une actrice de paix et non une victime des conflits armés. Les deux intervenantes ont conclu en demandant à la délégation de faciliter l’opérationnalisation du plan d’action provincial de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Pour un plaidoyer en faveur des déplacés du camp de Mugunga
Notons que cette délégation féminine mixte Nations unies et Union africaine a achevée sa mission dans la province du Nord-Kivu par une visite des plus de 4000 pensionnaires du camp des déplacés internes de Mugunga venus de différentes localités des territoires de Masisi, Walikale et Rutshuru. Ici, la représentante adjointe des nations unies a promis faire un plaidoyer pour le retour des uns et des autres chacun son village d’origine outre la garantie de renforcer les micros crédits des femmes déplacées en vue de rendre effective leur autonomisation financière même à leur retour dans leurs milieux traditionnels de vie.
Selon les autorités provinciales, le camp des déplacés de Mugunga, situé à une dizaine de kilomètres à l’Ouest de la ville de Goma héberge présentement plus de 4.000 personnes qui avaient fui l’instabilité entretenue par des milices armées dans plusieurs agglomérations des territoires de Masisi, Rutshuru et Walikale. Sa fermeture définitive doit, en principe, intervenir le 31 juillet prochain étant donné qu’aucun humanitaire ne veut apporter son assistance à ces déplacés et surtout que les causes ayant milité pour le déplacement diminuent progressivement.
Interrogés, certains déplacés ont formulés le souhait de rentrer dans leurs villages d’origine pendant que d’autres, par contre, préfèrent rester encore en tenant compte de l’absence de la sécurité dans leurs contrées de provenance à l’instar de ceux venus du territoire de Rutshuru.
A noter que la Secrétaire générale adjointe des Nations unies en charge des violences sexuelles dans les zones en conflits, avait dans sa suite une forte délégation avec en son sein la Directrice exécutive et sous-secrétaire des Nations unies, Mme Phumzile Mlambo Ngcuka, la représentante spéciale du secrétaire, Mme Pramila Patten et de l’envoyée spéciale de la commission de l’Union Africaine (UA) Mme Bineta Diop.
ACP/ANACLET & Luyelo/kms