A ce jour, 331 rebelles sont parvenus à s’évader, 500 ont été physiquement éliminés et près de 800 capturés grâce à l’appui des forces spéciales américaines.
C’est depuis 2011 que les Forces spéciales américaines appuient la Force régionale d’intervention (FRI), un bataillon des FARDC qui lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) à Dungu, dans l’ex-Province-Orientale. Le moment était venu pour le Major Polumbo Chad et le Sergent Skyles Daves, respectivement chef du Bureau de la coopération militaire et Officier de liaison, de faire un état des lieux de cette coopération, dont l’objectif vise à écarter la menace que fait encore peser la LRA sur les pauvres populations congolaises.
A en croire le Major Polumbo Chad, les efforts combinés de la Rd Congo et de son partenaire américain ont permis de réduire la capacité de nuisance de cette nébuleuse à 85%. Ceci, avec comme conséquence immédiate, les évasions et les défections en cascade des prisonniers de la LRA. A ce jour, 331 sont parvenus à s’évader, 500 ont été physiquement éliminés et près de 800 capturés. En dépit de ce bilan, les efforts se poursuivent pour la capture de leur leader, Joseph Kony.
Soulignons que le partenariat permet à la RDC de rehausser son niveau des rapports, de planifier et de participer aux opérations sans tenir compte de l’environnement. En plus, ceci a permis d’observer un troupeau non autrement identifié d’Eléphants. Dans son intervention, ce militaire américain a expliqué comment se fait la prise en charge des blessés FARDC dans la traque contre la LRA, dont les méthodes ressemblent à celles de terroristes.
Voilà qui le pousse à parler d’un succès mesuré grâce au professionnalisme qui a permis d’atteindre les objectifs communs. Ainsi, tout est mis en place pour permettre aux FARDC de prendre en charge ceux des combattants de la LRA qui ont fait défection, les désarmer, les démobiliser et les réinsérer dans la communauté, pour leur faciliter une intégration rapide.
L’assistance
Dans une séance de questions-réponses, ces Officiers américains ont insisté sur le fait que les forces spéciales américaines ne sont là que pour apporter une assistance aux FARDC. En plus, avec leur concours, les FARDC s’efforcent à couper le lien du braconnage dans le parc de Garamba, un moyen utilisé par Joseph Kony et sa bande pour se financer.
C’est ici que la presse a insisté pour savoir, comment expliquer qu’avec autant de moyens, les américains sont incapables de capturer le chef de la LRA et mettre un terme à cette menace ? Ils ont précisé que la technologie ne peut pas résoudre tous les problèmes et qu’ils ne venaient qu’en appui aux FARDC. A la question de savoir si le travail ne pouvait être élargi à la traque contre les ADF-NALU, dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, M. Chad a indiqué qu’entant que Major, il est soumis aux instructions du Congrès américain qui trace un cadre de travail et qu’il n’était pas politicien. A cette question, l’Attaché militaire a ajouté qu’ils travaillent étroitement avec tous les partenaires dans la lutte contre les groupes armés, en soutenant la Monusco.
Il sied de relever que la traque de la LRA ne concerne pas seulement la Rd Congo, mais aussi l’Ouganda et la République Centrafricaine. Et c’est chaque pays qui organise sa propre lutte, mais avec l’appui des Américains. Disons que tous ces efforts comportent quand même des risques, lorsqu’on sait la dangerosité de John Koni et le fait que c’est quelqu’un qui est toujours en mouvement. Ainsi, il est difficile de savoir quand est-ce qu’il sera arrêté. Ce qui fait que de fois, les FARDC n’arrivent qu’en retard. Comme pour dire que la traque est possible, mais le parc est trop grand.
JMNK/L’Avenir