Les ONG locales œuvrant dans le territoire de Walikale, à plus de deux cents kilomètres au Sud-est de la ville de Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu, se montrent opposées un quelconque retrait des forces de la Monusco dans cette partie de la province, indique une correspondance adressée au Représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU en RDC dont une copie est parvenue ce lundi à l’ACP.
Pour ces ONG, le retrait des forces de la Monusco de Walikale constitue une opportunité pour les forces négatives d’opérer en toute quiétude en défaveur de la population censées être protégées par les forces onusiennes conformément au mandat de la Monusco.
« Plusieurs groupes armés sont encore actifs dans le territoire dont l’activisme a quand même été réduit en grande partie suite à la présence des forces de la Monusco », prévient le document qui cite les Raia Mutomboki dans les groupements Bakano et Bakonjo ainsi que d’autres groupes actifs qui proviennent de Shabunda, au Sud-Kivu avec comme objectif d’attaquer le groupement de Bakonjo.
Le mai mai Kifuafua de M. Chario et celui de M. Delphin, dans le secteur de Banyanga et une autre faction Kifuafua active dans le groupement d’Ufamando I et II dans le territoire de Masisi ; le mouvement d’action pour le changement (MAC) de M. Mbura, dans le groupement de Walowa-Yungu et d’autres de venant de Masisi, sont les éléments pour lesquelles les acteurs de développement de Walikale affichent un scepticisme vis-à-vis du retrait annoncé des forces onusiennes.
Pour M. Prince Kihangi, secrétaire exécutif du Bureau d’études pour le Développement de Walikale (BEDEWA) faisant partie des ONGS signataires de la pétition, cet état des choses prouvent en suffisance que n’eut été la présence des forces de la Monusco, Walikale serait le berceau de forces négatives de la province.
ACP/Kombo et Sarah/KMS