La salle des réunions du centre d’accueil Bakanja de Goma a servi ce jeudi 19 mai de cadre à une journée d’échanges et sensibilisation des professionnels des medias au tour de la charte de responsabilité du journaliste en période de crise telle qu’adoptée à l’issue du colloque national des medias tenu dernièrement à Kinshasa.
Peu avant d’être édifiés sur cette charte de responsabilité, M. Tuver Wundi, correspondant principal du réseau d’alerte de Journalistes en danger, JED, au Nord-Kivu, a tout d’abord attiré l’attention de la cinquantaine de participants sur le « le rôle et l’implication des medias dans la résolution des crises et les conflits politiques ».
L’orateur est revenu sur le rôle primordial du journaliste qui, selon lui, est médiateur qui s’ignore car disposant du pouvoir de faire et de défaire le pouvoir tout comme il peut alimenter et atténuer une crise.
Dotés du pouvoir d’aggraver et de ramener la paix, les professionnels des medias peuvent être des pyromanes ou soit devenir des sapeurs pompiers, a indiqué en substances Tuver Wundi pour qui au vu du rôle primordial des medias, « le professionnalisme doit être » son credo en cette période durant laquelle la RDC a besoin d’une presse de paix pour un atterrissage en douceur du processus électoral en cours.
« Signaler et dénoncer tout acte d’atteinte ou de menace à la liberté de l’information », « Mettre fin à tout cumul des fonctions de journalistes, attaché de presse, chargé de communication ou membres des cabinets et/ou partis politiques », « S’interdire tout acte de corruption, active ou passive, direct ou indirect, en vue de la publication ou non d’une information », « Favoriser l’accès de tous les courants d’opinion et de pensée dans les médias, surtout public », tels sont parmi tant d’autres les engagements et les règles et principes de la charte de responsabilité endossée ce jour par une quarantaine de journalistes du secteur tant public tant privé de Goma.
ACP/Kambale/kms.