Massacre à Beni : la Monusco réaffirme son soutien sans faille aux Fardc

Tout en sollicitant une enquête approfondie sur les éléments ADF au Grand nord la mission onusienne, réaffirme son soutien sans faille aux FARDC pour déloger ce groupe armé qui sème la désolation dans cette partie de la RDC. C’est l’essentiel de la rencontre d’hier mercredi 17 août entre la Monusco et la presse

« Tous les efforts en cours vise à mettre la pression sur ce groupe négatif afin de réduire leurs capacités militaires », a déclaré le Représentant Spécial adjoint de la MONUSCO en RDC. D’après lui, la Force de la MONUSCO est engagée à mettre fin à ce mouvement rebelle quelque soit son bastion. Car, a-t-elle expliqué, il est difficile de les identifier, ils sont dissimilés dans la population et leur mode opératoire n’est pas stable.

« Nous envisageons de mettre en place une approche intégrée en sollicitant l’accompagnement de la société civile de tous les acteurs impliqués pour analyser le mode opérationnel de ce groupe rebelle », a soutenu Dr Mamadou Diallo qui était complété par le porte-parole militaire par intérim. La MONUSCO estime que tout le monde doit être mobilisés pour apporter une solution multiforme à la crise sécuritaire qui sévit à Béni.

Dr Mamadou Diallo a estimé ensuite qu’il faut mobiliser beaucoup de moyens pour les FARDC afin de leur permettre de neutraliser les éléments ADF. Pour rappel, le 13 août dernier, les présumés éléments de l’ADF ont conduit un massacre à grande échelle de populations civiles dans les localités de Rwangoma, Mbelu et Kisanga dans le territoire de Béni. Les victimes revenaient pour la plupart de leurs champs, avant d’être capturées et tuées par les assaillants.

Communiqué de Presse du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur la situation en République Démocratique du Congo

Les membres du Conseil de Sécurité condamnent avec la dernière énergie les tueries d’au moins 50 civiles le 13 août au village de Rwangoma, province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC), par les membres présumés des Forces Démocratiques Alliées (ADF). Les membres du Conseil de Sécurité ont exprimé leur profonde préoccupation face à la persistance des violences dans cette région, où plus de 700 civiles ont été tués depuis le mois d’octobre 2014.

Ils ont souligné la nécessité pour le Gouvernement de la RDC de mener une enquête approfondie et rapide sur ces attaques pour traduire en justice ceux qui les ont perpétrées. Les membres du Conseil de Sécurité ont exhorté le Gouvernement de la RDC à mener d’autres actions militaires, conformément au droit international, le droit humanitaire international et les lois internationales relatives aux droits de l’homme, en vigueur, et avec l’appui de la MONUSCO en conformité avec son mandat, en vue de mettre fin à la menace posée par les ADF et tous les autres groupes armés qui opèrent dans la région.

Les membres du Conseil de sécurité ont rappelé que les facteurs déterminants des activités de ces groupes armés sont divers et il n’y a donc pas que la solution militaire au problème des groupes armés, en soulignant la nécessité des réponses militaires et civiles élargies au problème de ces groupes armés. Les membres du Conseil de Sécurité ont réitéré leur appui à la MONUSCO et ont demandé à toutes les parties de collaborer pleinement avec la Mission et de demeurer engagées à la mise en œuvre totale et objective du mandat de la Mission.

Mathy Musau/Forum des As

(CL/Rei/GW/Yes)