Nord-Kivu : 2017  marquée par plusieurs événements paradoxaux tantôt heureux et tantôt malheureux, selon Julien Paluku.

Le Gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku a, dans son message des vœux, reconnu que « l’année que  2017 qui s’achève a été marquée par plusieurs événements dont les souvenirs sont restés ancrés », dans les mémoires des uns et des autres, « par leurs qualificatifs quelque peu paradoxaux, tantôt heureux et tantôt malheureux ».

Selon l’Autorité provinciale, l’année 2017 « retiendra à son actif, la poursuite des travaux d’asphaltage de la voirie urbaine qui a été au cœur des actions du Gouvernement provincial dans le secteur des infrastructures avec en perspectives le début des travaux sur la voirie de la Ville de Beni et la construction de l’aérodrome de Walikale au courant de l’année 2018 ».

Julien Paluku a noté par ailleurs qu’en 2017, le Nord-Kivu  a été honoré par l’organisation et l’accueil de la 6e Session de la Conférence des Gouverneurs de province de la RD Congo axée sur la « Mobilisation des recettes propres aux provinces », sous la présidence du Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange. Plusieurs hôtes de marque ont, à cette occasion, visité le Nord-Kivu, entre autres des investisseurs qui ont laissé leurs carnets d’adresse afin d’accompagner différents projets pour le bien-être des populations du Nord-Kivu, a-t-il fait remarquer.

Outre les turbulences, la province du Nord-Kivu a connu, au cours de l’année 2017, des turbulences de différents ordres, notamment la résurgence et l’activisme des groupes armés ayant provoqué des déplacements massifs des populations dans les territoires de Walikale, Masisi, Nyiragongo, Rutshuru, Lubero et Beni.

L’attaque à Beni-Semuliki, du camp des casques bleus tanzaniens œuvrant sous la bannière de la mission onusienne pour la stabilité de la RDC (Monusco) ayant provoqué la mort de vaillants soldats de la paix dont le nombre s’est élevé à 19 à côté des dizaines des militaires congolais ; les assassinats ciblés, les kidnappings, les braquages de véhicules ; sont entre autres les éléments contenus dans le tableau sombre ayant caractérisé le paysage sécuritaire dans plusieurs entités du Nord-Kivu où, innocemment, plusieurs vies humaines ont été arrachées de l’affection humaine.

Nécessité de cohésion, harmonie et concorde.

En cette fin d’année 2017 et début d’année 2018, le Gouverneur Julien Paluku,  appelle l’élite politique du Nord-Kivu à plus de cohésion, d’harmonie et de concorde comme pour dénoncer le jeu individuel et/ou personnel qui n’a pas produit « une élite capable de drainer l’opinion politique du Nord-Kivu vers son existence réelle dans le microcosme politique congolais ».

Julien Paluku a également fustigé l’avènement de la démocratie avec l’organisation des élections en 2006 qui apparaît aux yeux des autres comme un moment de dislocation de l’élite politique du Nord-Kivu ainsi qu’aux attentes non atteintes de la population du Nord-Kivu devant sa classe suite à la dispersion.

« Cette fin d’année 2017 et ce début du nouvel an 2018 doivent éclairer les pas cadencés de l’élite politique du Nord-Kivu pour plus de cohésion, d’harmonie et de concorde », a-t-il recommandé avant d’ajouter que « cette fin d’année 2017 et ce début du nouvel an 2018 doivent éclairer les pas cadencés de l’élite politique du Nord-Kivu pour plus de cohésion, d’harmonie et de concorde ».

Le Chef de l’Exécutif provincial au Nord-Kivu a signifié que la grande leçon à tirer de la dispersion des forces « est qu’on ne gagne pas seul dans l’adversité politique » tout en prévenant que « le jeu individuel dans l’univers politique complexe ne peut produire que ce que l’élite politique du Nord-Kivu récolte surtout que « quand on ne sait pas où on va, on se fait donner des leçons par des apprentis et le chemin de parcours risque d’être plus long ».

L’espoir permis

Pour la population du Nord-Kivu, Julien Paluku en a appelé « à garder l’espoir d’un Congo émergent à l’horizon très proche » car pour lui  « il n’y a aucun pays au monde qui s’est développé comme par génération spontanée. Il est vrai qu’il faut des hommes pour oser défier la pauvreté croissante, mais il est aussi vrai qu’il faut des programmes, des plans et des projets pour arriver au bien-être collectif. Pour ce faire, l’opinion devra s’inscrire dans la durée en chassant l’immédiateté. Le développement d’un pays ne se confond pas en une ou deux législatures sinon tous les pays du monde qui sont à leur 10e, 20e législatures ou mandatures n’auraient plus besoin d’autres ».

Pour Julien Paluku, ses administrés doivent revenir sur terre pour parler « un langage responsable dans la divergence des idées en s’abreuvant « sur la sagesse du Roi Salomon devant la difficulté qu’il avait de trancher le litige entre deux femmes qui se disputaient un enfant » comme pour mettre en garde les uns et les autres contre l’émiettement de la RDC aux fins de satisfaire des appétits gloutons.

Le Gouverneur de la province du Nord-Kivu a enfin remercié toute l’équipe du Gouvernement Provincial et celle de l’Assemblée provinciale qui ont travaillé dans une forte synergie pour le bon fonctionnement de la Province avec l’espoir, la foi et la détermination de conquérir l’avenir et ainsi bâtir un Espace « à léguer à la postérité cohésive, pacifique et engagée » dans la lutte contre les antivaleurs. ACP/Kambale/kms