L’Association des Attributaires de Cantonnage Manuel (AACM), contractants de l’Office des Routes dans la Province du Nord-Kivu monte au créneau pour dénoncer, avec véhémence et de la manière la plus catégorique, la décision du Fonds National d’Entretien Routier ‘’FONER’’ au sujet de la cessation de paiement de la taxe PEAGE-ROUTE dans cette partie du pays. Pour exprimer son ras-le-bol, l’Association a saisi le Directeur Général du FONER à Kinshasa-Gombe, avec copies réservées à toutes les institutions du pays, en commençant par le Président de la République. Ce, à travers une correspondance, datée du 06 février 2017, dûment signée depuis Goma par plus d’une quinzaine d’associations. A tout prendre, la suppression de cette taxe PEAGE-ROUTE crée un désagrément total et rend difficile l’accès aux voies de desserte agricole, faute d’entretien.
Ces co-entrepreneurs, membres de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), co-acteurs socio-économiques, producteurs, commerçants et/ou consommateurs aperçoivent en cette décision lugubre et contre-productive, une insulte à leur égard, d’autant plus que le FONER, non seulement leur prive des moyens de survie mais aussi et surtout, il porte un frein au développement intégral et intégré des agglomérations entières.
Un malheur ne vient jamais seul, dit-on, la décision portant suspension des travaux de cantonnage manuel fut relayée par l’Office des Routes, comme en témoigne la lettre de leur panel datée du 17/09/2016, portant «Recours à la lettre n°OR/DG/1330/BUR/02/2016 de l’Office des Routes/Direction Générale du 14/09/2016, suspendant les travaux par cantonnage manuel » ou encore, celles de la FEC-BENI et FEC-Direction Provinciale, datée du 28/10/2016 dont N/Réf. N°SM/YR/F.434/2016 et portant « Délabrement très avancé de la route Goma-Butembo» etc.
Face au désespoir, ils peuvent, cependant s’en réjouir de l’oreille attentive que ne cesse de leur apporter le Gouverneur de Province du Nord-Kivu dont ils saluent les efforts inlassables d’accompagner le Chef de l’Etat Joseph Kabila qui, grâce à sa détermination et son implication, tient à ramener la paix et la quiétude dans cette province meurtrie.
Par deux fois, arguent-ils, le Gouverneur invitait l’ensemble des Attributaires à participer à des rencontres, sous sa conduite, qui réunissaient la FEC, les services publics, le FONER et l’Office de Routes.
Partant de ces rencontres dont la dernière eût lieu le 16 janvier 2017, le chef de l’exécutif provincial du Nord-Kivu n’avait pas mâché ses mots pour exprimer sa désapprobation face aux injustices auxquelles les attributaires sont constamment victimes face à la démission et ou aux négligences constatées dans le chef de FONER et OFFICE DES ROUTES dans le cadre d’entretien des routes au Nord-Kivu.
Par ailleurs, ils brament n’avoir aucune considération envers ces structures ci-haut énumérées à cause de la détérioration avancées de routes affectant ainsi la vie socioéconomique dans les différentes agglomérations avec des routes en proie à d’insécurité sociale, alimentaire et physique récurrente.
Une supputation mensongère
La frasque est en son comble lorsqu’à ces montagnes d’élucubrations s’ajoutent de supputations mensongères à travers lesquelles, les Attributaires évoquent le cas du ministre national sortant des Infrastructures et travaux publics qui avait promis que dans le cadre du programme sino-congolais, les travaux de modernisation de la Route Goma-Rutshuru-Bunagana allait être lancés depuis le 5 novembre 2016. Rien de tel n’a été fait car, l’AACM parle seulement d’une petite distance de 15 Km réhabilitée à ce jour. Il en est de même pour deux autres contrats soi- disant en cours de contractualisation pour la réhabilitation de la route en terre entre Rutshuru et Kirumbu avec SOPECO-CREC7 et entre Kirumbu et Butembo avec SINOHYDRO.
Contre toute attente, les Attributaires voudront bien connaître où vont tout cet argent depuis le désintéressement du FONER ?
Revendications
En définitive, les Attributaires recommandent à ce qu’il y ait – l’évaluation des travaux, en même temps, le déblocage des fonds pour l’intervention de gros travaux mécanisés notamment, le chargement et compactage afin d’éliminer les bourbiers survenus à cause de suspension des travaux du cantonnage depuis le 15 septembre 2016 et ce, sur les axes routes nationales et provinciales, de Goma vers Beni et sake vers Walikale sous la meilleure gestion collégiale FONER-GOUVERNORAT-FEC. Mais, le paiement de la totalité des arriérés des salaires de cantonniers manuels par le FONER ; la reprise des travaux d’entretien routier par Cantonnage manuel afin d’éviter de se créer de nouveaux bourbiers ; l’affectation en permanence des cantonniers sur l’axe Kasindi-Beni-Butembo et, enfin, la résiliation du contrat chinois SOPECO-CREC7, sur l’axe Kasindi-Beni-Butembo qui permet à ces entrepreneurs étrangers chinois de percevoir la taxe PEAGE-ROUTE au détriment du FONER et pire, sans le moindre signe de réhabilitation routière, ni affectation d’un quelconque ouvrier exerçant des travaux de cantonnage manuel, cas de l’axe Kasindi-Beni-Butembo.
La Pros.