Nord-Kivu : La culture du café renait en territoire de Rutshuru grâce au projet « PASA-NK ».

Les pépiniéristes du territoire de Rusthuru s’activent à faire renaître le café précisément dans les groupements de Tongo de la chefferie de Bwito, et ceux de la chefferie de Bwisha à Biruma, dont la détermination commence à produire des effets grâce à l’accompagnement des agronomes de l’Office national des produits agricoles du Congo, soutenus par le Projet d’appui au secteur agricole au Nord-Kivu (PASA-NK).

Dans les divers sites visités par l’ACP, un optimisme s’observe dans le chef de nombreux paysans pour qui l’espoir est permis pour que l’on revive la période glorieuse de l’or vert des années de l’ex-Kivu. Les agronomes de l’ONAPAC sont réellement à l’œuvre dans cette lourde tâche qui consistent à reconstituer le couvert végétal de ce produit pérenne à la grande satisfaction des paysans. « Nous apprenons aux pépiniéristes comment préparer la semence et comment monter un germoir. Aussi nous leur apprenons comment faire la pépinière. Maintenant, nous les aidons avec la semence avec les outils tels que la brouette, la machette, la houe et sachet », a indiqué Jean-Pierre Bwenge, lors de la visite des pépiniéristes du groupement de Tongo.

Tous les pépiniéristes accueillent avec joie l’accompagnement dont ils sont bénéficiaires de la part du PASA-NK pour les pratiques agricoles inédites à l’instar de Serushago, caféiculteur de Tongo, pour qui les agronomes ont joué un rôle incontournable dans leur capacitation.  « Je suis dans mon champ de café avec l’agronome de l’ONAPAC qui m’enseigne comment soigner mon café. La culture du café m’a permis de faire étudier mes cinq enfants mais aussi à acheter des terrains. Les agronomes de l’ONAPAC nous aident à améliorer le traitement de notre café.  », s’est-il réjoui avec l’espoir de voir l’économie de la région se refaire sa bonne santé d’antan.
La renaissance de la culture du café grâce au Pasa-NK
La culture du café est entrain de renaître dans le territoire de Rutshuru grâce au PASA-NK qui a permis à ce que même les petits planteurs y accèdent contrairement à une certaine époque durant laquelle seuls les grands planteurs pouvaient pratiquer cette culture notamment dans la chefferie de Bwisha. D’après l’agronome prénommé Jean-Pierre, les caféiculteurs déçus suite au manque d’un marché fiable commençaient à déraciner les tiges de café. « Nous étions en phase où certains caféiculteurs commençaient à déraciner leur caféier par manque d’accès au marché », affirme-t-il avant d’indiquer qu’avec l’appui du PASA-NK, les caféiculteurs murissent l’espoir. Avec la seule pépinière de Buruma, les caféiculteurs avaient du mal à se procurer des plantules faute de marché d’écoulement de leurs productions », a-t-il témoigné avant d’ajouter que nombreux reconnaissent qu’avec le PASA-NK la filière Café est en voie d’être sauvée avec des effets sur les économies tant ménagères que publiques dans la région. Le cas exemplatif est celui du pépiniériste Bosco Sinirimbizi de la localité de Tongo qui, suite au découragement, voulait basculer de la culture caféière pour le bananier jugé plus rentable pour ses divers usages. Il reconnait qu’en un certain moment « plusieurs facteurs nous décourageaient à poursuivre la culture du café tels que le manque de décortiqueuse, l’inexistence d’un marché intéressant ». Bosco entretient une pépinière de 15 mille plantules et compte les vendre à travers sa stratégie de sensibilisation qui constituera à passer dans les églises afin d’atteindre un nombre important de caféiculteurs à intéresser sur le retour du café. Réunis dans la Coopérative « Kahawa ya Umoja wa Rutshuru » (COOKURU, grace à la facilitation de file Rikolto ; les caféiculteurs du territoire de Rutshuru, gardent ainsi la ferme foi de voire le café ressusciter et renforcer, par ricochet, le pouvoir d’achat surtout que beaucoup de familles n’arrivaient plus à faire face aux charges des menages. ACP/Kambale/kms