ACP).- La non représentation des femmes parmi les élus nationaux et provinciaux lors des élections de décembre 2023, a été déplorée à Goma dans un entretien avec l’ACP ce mercredi 24 janvier 2024 par la présidente d’une association féminine et candidate malheureuse à la députation nationale.
« Ma cible durant la campagne électorale était principalement axée sur les femmes, qui, je le savais étaient prêtes à apporter à notre pays le changement auquel il aspire depuis longtemps ; malheureusement la plus part d’entre elles n’ont pas pu accomplir leur devoir civique suite à l’ouverture tardive constatée dans plusieurs centres de vote de Goma », a indiqué Mme Chantal Faida Byuma, ancienne candidate, activiste sociale et présidente de Uwema asbl.
« Nous constatons avec amertume qu’au niveau national les femmes n’ont obtenu que 14 pour-cent des femmes élues alors que cela devrait aller à 30 pour-cent, pourcentage légalement acceptable dans les pays ayant signé la convention CDF, convention sur l’élimination des femmes et des filles que la RDC a ratifié il ya plusieurs années déjà, et une loi primordiale de cette convention encourage les États à adopter des mesures positives pour promouvoir la visibilité de la femme dans toutes les instances politiques de chaque pays », a poursuivi Mme Chantal Faida.
A elle de souhaiter que « notre pays devra, je l’espère, à travers les quelques femmes qui vont désormais travailler à l’hémicycle, adopter un cadre légal qui faciliterait la présence massive des femmes dans les institutions du pays car nous savons tous que la RDC est buté à plusieurs défis d’ordre politique, économique, cultuel et juridique et seule la femme, j’en suis certaine est capable d’y apporter des réponses durables grâce à ses capacités et dons de lutte en ce qui concerne toutes les questions sociales ».
« Malgré notre défaite , même si nous n’avons pas démérité en ayant obtenu plus de 1100 voix , nous lançons ici un appel à tous les électeurs à faire beaucoup plus confiance à la femme prochainement et je lance un message au parlement à créer un cadre légal qui pourra consacrer pour les circonscriptions ayant obtenu au plus de deux sièges à réserver au moins un siège aux femmes , d’où mon encouragement à toutes ces nouvelles élues du Nord-Kivu à travailler dans un esprit patriotique à faire des lois sur l’adoption du système de quota représentatif temporaire des femmes dans les institutions politiques du pays et de la province ».
Sur les 118 candidatures féminines réceptionnées dans la circonscription électorale de Goma à la députation nationale et provinciale lors des élections de décembre dernier, aucune femme n’a été élue. ACP/Hélène Ibonga/kms