La délégation des membres du Conseil de sécurité, à son deuxième jour de visite de travail à Goma, a consacré la matinée de ce dimanche à une descente dans le camp des déplacés de Bushagara, situé au pied du volcan Nyiragongo, à une dizaine de kilomètres de la capitale provinciale du Nord-Kivu.
Ces diplomates onusiens ont mis leur temps à écouter les responsables de tous les six sites hébergeant les déplacés avant de voir de leurs propres yeux les conditions de vie dans lesquelles vivent ces femmes, hommes et enfants du site de Bushagara estimés à 2.932 âmes.
« Nous avons tenu à venir en RDC plus particulièrement à Goma et dans ce camp des déplacés de Bushagara pour voir les visages de ces femmes, ces hommes et de ces enfants et ces genres des moments implique la responsabilité de tout un chacun appelé à se poser des questions sur qui fait quoi, qui doit faire quoi et qui a fait quoi », a déclaré le Représentant du Gabon au Conseil de sécurité des Nations Unies, l’Ambassadeur Michel Xavier Biang.
Pour ce diplomate gabonais, au vue des conditions plus que préoccupantes dans la plus part des camps des déplacés situés tout au tour de la ville de Goma, il y a une nécessité que des efforts soient fournis « pour alléger la souffrance » de ces êtres humains contraints d’abandonner leurs milieux naturels de vie.
Il a ainsi plaidé pour que des espaces suffisants soient rendus disponibles afin de permettre aux organismes nationaux et internationaux d’asseoir une organisation adéquate car a-t-il rappelé en tenant un bébé garçon entre ses mains que chaque vie compte.
« Nous sommes là pour voir, pour mieux écouter et bien comprendre pour que nous puissions agir ensemble surtout que le Gouvernement, la communauté internationale ; chacun à une responsabilité à prendre », a indiqué le représentant du Gabon auprès du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
De son coté, Nicolas de la Rivière, Représentant de cinq pays membres permanents au Conseil de sécurité de l’ONU, a insisté sur la nécessité d’une solution durable à la crise humanitaire laquelle, selon lui, passe par une réponse politique car la coopération doit etre portée à un niveau superieur
Modeste Mutinga salue l’appui pour une solution politique à la crise.
Pour le ministre des Affaires sociales, action humanitaire et solidarité nationale qui accompagné la délégation à Goma, en plus de la compassion et la peine renouvelée par le Conseil de securité sur le sort des personnes en détresse, la solution à la crise passe par la voie politique ; notamment la matérialisation des accords de Luanda, Nairobi et Addis-Abeba.
« Le plus important c’est que le Conseil de securité des Nations Unies soit arrivée à une conclusion selon laquelle cette crise ne peut-être résolue que sur le plan politique », a-t-il reconnu en retenant que la délation promet d’aller tout mettre en œuvre pour cette crise puisse absolument trouver une solution à travers les mécanismes en place ».
Il a cité le délai déterminé qui court jusqu’au 31 mars avec un ferme espoir que des instructions et des messages clairs seront envoyés au Rwanda et au M23 pour qu’à cette date plus tard les zones occupées puissent etre libérées pour permettre aux milliers des personnes sinistrées commencent, chacun, à regagner son milieu d’origine afin de s’y prendre en charge surtout que l’on ne vit mieux que chez soi.
Notons dans cette descente, la présence du Vice-gouverneur de la Province du Nord-Kivu, les membres du comité provincial de sécurité et les services techniques de la Province. ACP/Kambale/kms