Le ministre provincial des Mines au Nord-Kivu, Anselme Kitakya, a annoncé ce samedi 29 avril 2017, au cours d’un point de presse tenu au siège provincial de l’UNPC/Nord-Kivu, le programme de recensement des acteurs impliqué dans la gouvernance de ressources minières dans cette partie de la RDC, des défis et perspectives en vue d’améliorer l’activité minière.
Pour le ministre des Mines au Nord-Kivu, le secteur minier ayant pour vocation de booster l’économie de la province, est malheureusement conforté à beaucoup de défis qui en constituent un frein à son épanouissement.
Il a cité entre autres le manque d’usine de raffinage en province, l’exploitation encore à l’étape artisanale qui ne permet pas au pays de connaitre réellement ce qu’il exporte, le prix de vente des matières premières étant imposé par les acheteurs étrangers, par manque des infrastructures adéquates pour mesurer la valeur réelle des minerais vendu, le manque de l’énergie, insécurité et autres.
Pour contourner ces défis, le ministre provincial Kitakya a énuméré certaines perspectives entre autre la construction des routes desservant les sites miniers, les efforts entrepris dans le cadre de la pacification de la Province et spécialement des sites miniers. L’aide aux creuseurs miniers à se constituer en coopératives, la révisitation du code minier, la mise en place d’un plan des recherches géologiques, migration vers vers la petite industrie, la règlementation des défis énergétiques pour faciliter la tache aux exploitants et booster le développement, la dotation des raffineries destinées à améliorer l’exploitation minière ; sont autres les défis à relever dans ce secteur porteur pour la province en particulier et la RDC en général.
Mme Yvette Mwanza, présidente du secteur minier au sein de la fédération des entreprises du Congo, une des personnes qui ont accompagné le ministère lors de ce point de presse, a tenu à éclairer l’opinion sur la loi Dodd Franc laquelle, selon elle, n’interdit pas l’achat des minerais par les multinationales venant de la RDC. Cette disposition de l’Administration Obama exige la traçabilité juste pour être assuré que les minerais ne financent pas les groupes armés, a-t-elle indiqué.
Quant à Freddy Nzonga et Richard Robinson, respectivement responsables de la firme Alphamines Bisie Mining et la société minière de Bisunzu, ont tour à tour expliqué aux journalistes les efforts de leurs entreprises respectives dans le développement des communautés entre autre la construction des infrastructures de développement tels les ponts, les routes, les écoles, l’emploi aux fils des terroirs, les impôts et taxes.
Ils ont précisé que leurs compagnies respectives tolèrent les exploitants artisanaux juste dans le souci d’aider la population car selon la loi, les sociétés détenant des permis d’exploitation industrielle ne peuvent pas tolérer les exploitants artisanaux.
Notons que le ministre des mines du Nord-Kivu a éclairci que la fraude n’est pas entretenue par l’armée et la police rappelant que les quelques brebis galeuses surpris sont sévèrement punis.
ACP/Luyelo/kms