Nord-Kivu : Les familles des victimes de la fusillade meurtrière de Goma identifient les corps à la morgue.

Les parents et proches des victimes de la fusillade meurtrière survenue en date du 30 août dernier à Goma se sont présentés à la morgue de l’hôpital militaire de Katindo pour procéder à l’identification des corps de leur membre de famille, a constaté l’ACP ce mardi 12 septembre 2023.
« Nous sommes venus aujourd’hui ici à l’Auditorat militaire pour demander l’autorisation d’aller à la morgue de l’hôpital militaire de Katindo, identifier chacun le corps son familier », a indiqué le président du comité des victimes, Edmond Rusina. .

Il a précise que depuis la fusillade du 30 août dernier, aucune famille n’était autorisée à identifier son membre parmi les 42 morts couverts par une bâche devant la morgue de cet hôpital militaire.
« C’est la toute première fois que nous avons été autorisés à voir les corps de nos familiers depuis qu’ils ont été tués à Ndosho, douze jours après », s’est exclamé Pascal Nduramo, qui a perdu son petit frère dans ces incidents malheureux.
« Nous devons faire vite pour que les victimes soient enterrés dans toute dignité », a rappelé le colonel magistrat Michel Kashil, auditeur militaire supérieur du Nord-Kivu.
L’ identification se poursuivra demain car certains corps ont été identifiés par deux ou trois familles ce qui porte une confusion dans cette étape avant de planifier l’ enterrement digne de ces victimes.
« Je viens de voir mon petit frère mais il a déjà un numéro lui attribué par une autre famille. Je dois rentrer demain pour certifier qu’il nous appartient », a pour sa part déclaré Anicet Fataki, grand frère d’un défunt identifié.
Hormis l’hôpital militaire du camp Katindo, l’identification s’est poursuivie à la morgue de l’hôpital Heal Africa et CBCA/Ndosho, a précisé l’auditeur militaire.
Le 30 août dernier, une fusillade meurtrière avait eu lieu à Ndosho, à l’Ouest de Goma dans l’Est de la République démocratique du Congo où 56 personnes avaient trouvé la mort et 75 blessés, selon le gouvernement congolais. Cette situation a conduit à l’incrimination de deux officiers supérieurs et quatre soldats qui comparaissent devant la cour militaire du Nord-Kivu. ACP/Kambale Albert/kms