Olive Lembe Kabila visite le chantier de la nouvelle cathédrale de Goma

Dans une année, les travaux de construction de la nouvelle cathédrale de Goma pourront prendre fin. Un ouvrage financé, à titre privé, par la première dame de la République et quelques donateurs anonymes.

En séjour à Goma depuis dimanche, Marie Olive Lembe a visité le chantier en compagnie des artistes comédiens venus de Kinshasa. Le diocèse de Goma est en passe de recevoir sa plus grande bâtisse que l’épouse du chef de l’État a dénommée « Cathédrale Mama wa Amani ». La première dame de la République démocratique du Congo, Marie Olive Lembe Kabila, a visité, jeudi 23 novembre, le chantier de la nouvelle cathédrale de Goma, dans la province du Nord-Kivu. Ouvrage financé totalement par Olive Lembe Kabila et Quelques bienfaiteurs anonymes, cette cathédrale sera un lieu de prière et de dévouement notamment à la Très Sainte vierge Marie à qui il est dédié. C’est du chef de l’Etat a suggéré que cette cathédrale soit dénommée « Cathédrale Mama wa Amani », en swahili, la langue locale, en référence à la Très sainte vierge Marie, « la mère de la paix» et du désarmement.

« Au début, je n’avais pas d’argent nécessaire pour réaliser un tel ouvrage. J’ai commencé comme ça. C’est vraiment par la foi que je me suis engagée dans ce projet. Aujourd’hui, quand je passe par ici, j’ai la chair de poule au regard de l’avancée des travaux », a dit à chaud, Olive Lembe Kabila lors de la visite du chantier. Parlant du début du projet, l’épouse du chef de l’Etat a ajouté : « J’ai toqué aux portes de plusieurs opérateurs économiques et aux banques. Certains ont accepté de m’accompagner dans ce projet, mais préfèrent rester dans l’anonymat ». Les travaux de la nouvelle cathédrale ont été lancés le 23 janvier 2014 et devraient durer deux ans. Suite à certains impératifs, les travaux ont connu un temps, d’arrêt avant de reprendre en juin 2017. « La Bible dit : Fais le bien et passe», a dit OLive Lembe Kabila di-Sita, laissant entendre qu’elle est obligée, en tant que chrétienne, de faire le bien sans attendre quoi que ce soit. C’est cette sainte parole de Dieu, contenue dans la Bible, qui motive l’épouse du président de la République à poursuivre les travaux jusqu’à terme.

La nouvelle cathédrale de Goma est bâtie sur deux hectares. C’est un ouvrage à trois parties. Il y a la cave, le rez-de-chaussée et la mezzanine. A la cave-Il y a 8 bureaux, le mémorial et les toilettes. Au rez-de-chaussée, on retrouve la grande et la petite sacristie, l’hôtel et la petite chapelle. Au niveau de la mezzanine, le constructeur a prévu une grande salle pour la messe capable de recevoir jusqu’à 3 500 fidèles et des gradins. Selon les ingénieurs, cet ouvrage est construit selon les standards internationaux. Les personnes vivant avec handicap peuvent circuler dans la cathédrale sans problème. « J’ai la satisfaction et la joie de réaliser un ouvrage pour le Dieu Tout- Puissant. Comme Maman Olive vient de dire, fais le bien et part. Moi également, j’essaie d’accomplir ma tâche en tant qu’architecte puis je Vais partir pour poursuivre ces projets.

C’est ça déjà ma première satisfaction. J’ai la chair de poule d’avoir accompli une œuvre aussi grandiose », a déclaré l’ingénieur Lievin Byakunaga Farid, l’architecte de la nouvelle cathédrale de Goma. « Nous avons commencé ce projet il y a trois ans passés en collaboration avec le diocèse de Goma. L’idée était de construire une église où le prêtre est au milieu du village. Cette cathédrale ne sera pas comme ces églises traditionnelles où le prêtre est au fonds loin des fidèles. Ici, le prêtre est au milieu des fidèles. Quand il ouvre ses bras à 180 degré, il balaie toute l’assistance. C’était ça le challenge. Construire une église où le célébrant est au milieu de tous les fidèles et non loin derrière. Ce qui fait que la cathédrale est un carré. Vous avez 60m de portée libre », a renchérit l’Architecte Lievin Byakunaga Farid.

Ouvrage aux standards internationaux 

Pour la charpente métallique de la cathédrale, l’Architecte a recouru à l’expertise kenyane. «II fallait trouver une usine capable de fabriquer la charpente métallique. Nous importons ces charpentes de Nairobi au Kenya. Nous avons tenté de recourir à l’expertise locale, ça n’a pas marché. Nous étions obligés de recourir à l’entreprise Zénith du Kenya. Ça marche très bien. Comme maman Olive est satisfaite, moi aussi je le suis au regard des travaux réalisés jusqu’ici », a dit l’architecte. « Il ne reste plus grand- chose pour finir cet ouvrage. D’ici une année, les travaux peuvent prendre fin », a-t-il rassuré. C’est également l’avis du maître d’ouvrage de ce projet. «Je suis sûr que cet ouvrage va arriver à terme. D’ici à une année, nous pouvons terminer les travaux restants. Nous avons du matériel nécessaire », a aussi indiqué le Maître d’ouvrage, Vany Bisheweka, propriétaire de la chaîne hôtelière Ihusi et grand opérateur économique dans les deux provinces du Kivu.

L’ancienne cathédrale de Goma avait été balayée lors de l’éruption volcanique de 2001. Depuis, cette ville du Nord-Kivu n’a jamais retrouvé une cathédrale digne de ce nom. C’est donc pour doter Goma d’une cathédrale à son image que Maman Olive Lembe Kabila, à titre privé, s’est investie dans cette œuvre que d’aucuns ont qualifié de « grandiose », Selon Patrick Kazadi, ingénieur civil et adjoint de l’architecte, environ 75% des travaux sont déjà exécutés. Présentement, les travaux se concentrent sur la pose de la charpente qui pourra prendre fin d’ici à 4 mois. Le reste des travaux consistent au crépissage, au carrelage et à la décoration et à la pose des tôles. Outre l’entreprise Zénith qui pose la charpente, les travaux de la cathédrale « Mama wa Amani » sont réalisés par BBC (Beatitud Building Compagny). Cet ouvrage est bâti dans la commune populaire de Karisimbi, plus précisément dans le quartier Kituku à Kishero.

Lors de cette visite d’évaluation des travaux, Olive Lembe Kabila a été accompagnée par les artistes comédiens venus de Kinshasa dont, Modero, Vue de loin, Maman Bipendu, Maman Shako, Mayaunaise, Maman Kalunga et bien d’autres.

Amédée Mwarabu/Le Potentiel