- A l’occasion du 26ème anniversaire de l’ouverture démocratique en RDC, lePrésident de l’UDPS, Union pour la démocratie et le progrès social a, pour une énième fois, adressé un message de mobilisation générale en faveur de la Nation ce dimanche 24 avril 2016
- Faisant allusion à cette date mémorable qui a vu couler les larmes du maréchal Mobutu, le lider maximo parle du dialogue comme voie royale pour résoudre la présente crise politique, dégager un indispensable consensus et tenir les élections transparentes, crédibles et apaisées. Ce qui est conforme à la Résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations-Unies
Il y a 26 ans, jour pour jour, que le régime le plus dictatorial et le plus répressif d’Afrique, a été défait dans son crédo et sa praxis par le peuple. Ce qui a contraint le Maréchal Mobutu à proclamer le pluralisme politique et syndical en RDC, à la suite d’un combat héroïque mené avec détermination, intrépidité et ténacité par l’UDPS, rejointe par des millions des Congolais.
Une date mémorable
Cette date revêt une importance historique dans la mesure où elle marque d’une part, le rejet par le peuple congolais, de tout système d’assujettissement ; et d’autre part, sa ferme volonté de vivre dans un Etat de droit démocratique dans lequel fleurissent la liberté, la justice, la primauté de l’intérêt général et du bien commun.
Selon le lider maximo, force est de constater malheureusement que la voie de ce cheminement vers la démocratisation demeure parsemée d’embûches et d’obstacles à cause de l’absence d’une réelle conversion à la démocratie par les réfractaires au changement de société dont rêve la majorité des concitoyens. Cette résistance s’est confirmée lors des deux cycles électoraux organisés dans le cadre du nouvel ordre politique voulu démocratique.
La nécessité du dialogue
Fidèle à sa philosophie de non-violence et à notre culture de règlement pacifique des conflits, Etienne Tshisekedi avait alors préconisé le dialogue comme voie royale pour résoudre la présente crise politique.
L’on sait que pour l’UDPS, ce dialogue aujourd’hui convoqué par Joseph Kabila est celui qui tire son origine de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, entériné par les Résolutions du Conseil de Sécurité des Nations-Unies.
Pour résoudre cette crise, le Président de l’UDPS a rendu publique, en date du 14 février 2015, la Feuille de route de son Parti. Celle-ci donne les pistes de solution pour un compromis politique permettant l’organisation des élections présidentielle et législatives apaisées, dans le respect de la Constitution, en vue de réaliser la réconciliation nationale et d’assurer un meilleur avenir à notre peuple. C’est donc clair, et la partie adverse ne dit pas le contraire, cette question sera mise sur table lors du Dialoguepolitique national et inclusif pour lequel le Togolais Edem Kodjo ne cesse de se battre bec et ongles en vue de la mise sur pied de son comité préparatoire.
L’esprit de la Résolution 2277
Le vote, le 30 mars dernier, de la Résolution 2277 par le Conseil de Sécurité et la désignation de M. Edem Kodjo comme Facilitateur, « m’ont paru des avancées significatives sur la voie de la tenue effective du Dialogue politique », dixit le Sphinx.
C’est ainsi, ajoute-t-il, que j’ai été amené, après avoir pris acte de cette désignation, à dépêcher trois délégués auprès du Facilitateur, chargés de s’assurer de la concordance des vues entre la perception du dialogue politique par le Facilitation et son schéma de la facilitation avec la Feuille de route de l’UDPS et la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies.
Contrairement aux mauvaises langues, cette mission étant toujours en cours, Etienne Tshisekedi dit se réserver de tirer les conséquences dans le sens de la date-butoir du 24 avril contenue dans son communiqué du 10 avril 2016, convaincu que les préoccupations de l’UDPS seront très rapidement prises en compte.
Le respect de la Constitution
La Constitution en vigueur en République démocratique du Congo, dont les Congolais eux-mêmes et les partenaires exigent le respect absolu, est le produit d’un accord laborieusement négocié par l’ensemble de la classe politique congolaise comme fondement d’un régime républicain, seul à même de favoriser la cohésion nationale, l’harmonie, la paix et le développement.
« Nul n’a le droit d’en disposer quand ces dispositions l’arrangent et de la violer lorsqu’on veut servir ses Intérêts et ceux de sa famille politique ». La totalité des dispositions constitutionnelles qui en crée l’esprit républicain convenu d’un commun accord doit être de stricte observance. Toutefois, c’est le lieu d’en appeler à la Cour constitutionnelle, la seule habileté à interpréter la loi fondamentale. C’est d’ailleurs, pour cesser tous les actes de provocation et d’intimidation pour vider ce rendez-vous important du dialogue politique de sa substance et parvenir à la violation constitutionnelle par l’imposition consciente ou inconsciente du glissement tant redouté que la haute cour est appelée à dire le droit quant aux articles qui fâchent. La Majorité présidentielle et l’opposition parlementaire l’ont déjà saisie à cet effet.
Vers un nouveau compromis politique
Etienne Tshisekedi se dit « convaincu que seul le dialogue politique répondant aux attentes de notre peuple, nous permettra de dégager un indispensable consensus pour résoudre la crise et tenir les élections transparentes, crédibles et apaisées dans le respect de notre charte fondamentale ». La barre est placée à bonne hauteur pour tout celui qui va à la table de négociation. Mais quand l’esprit consensuel domine, les uns et les autres sont dans le bon.
C’est dans cet esprit que le Président de l’UDPS demande aux Organisations Internationales dont l’ONU, l’UE et l’OIF cosignataires du communiqué de presse du 16 février 2016, ainsi qu’aux Etats-Unis d’Amérique de non seulement s’impliquer dans l’organisation globale du Dialogue mais encore de prêter mains fortes, travailler aux côtés du facilitateur désigné par Mme la Présidente de l’Union africaine, en vue de répondre au souci populaire de la garantie de la bonne fin des décisions, résolutions et recommandations du dialogue politique.
« Seul un nouveau compromis de la classe politique, issu de ce dialogue réglera toutes les questions d’ordre politique qui se posent au pays », renchérit-il.
Une mobilisation inclusive
Avant de clore son mot, le plus vieux opposant a invitétout le peuple à rester mobilisé et prompt à répondre, comme un seul homme, à cet appel, s’il est établi qu’un groupe d’individus cherchent à sacrifier souveraineté et l’intérêt supérieur de la Nation sur l’autel de leurs intérêts personnels et égoïstes.
Promettant de regagner le pays dans quelques jours, le Président de l’UDPS insiste pour qu’avec le concours de tous l’on arrive à mettre tout en œuvre en vue de consolider les acquis démocratiques de sa longue lutte.
Ainsi, le 24 avril restera-t-il dans les annales du combat pour les droits et les libertés en Rd Congo, une occasion d’une perpétuelle interpellation à chaque fois qu’il y aura des tentatives de remise en question des droits acquis et des libertés conquises dont nous avons le devoir de toujours élargir, a-t-il terminé son message.
(Emmanuel Badibanga)