POINT DE PRESSE DU MINISTRE DE LA COMMUNICATION ET MEDIAS

Mesdames et Messieurs de la presse,

Au seuil de cette année nouvelle, je voudrais avant tout vous présenter à vous-mêmes ainsi qu’à tous vos proches, mes vœux les meilleurs à tous égards. Je souhaite que 2016 soit une année paisible et prospère pour tous.

D’éminents membres de la corporation des médias nous ont quittés au cours de l’année 2015. En leur mémoire, je vous convie à vous lever pour un instant de recueillement. (Je vous remercie).

Trois questions feront l’objet de notre entretien de ce jour :

  1. D’abord le point de vue du Gouvernement  sur une certaine confusion entretenue autour du processus électoral,
  2. Ensuite le 26ème Sommet de l’UA et
  3. Enfin la polémique surannée au sujet de la reprise de la Coopération entre les FARDC et la MONUSCO
  1. LA CONFUSION AUTOUR DU PROCESSUS ÉLECTORAL

Depuis un certain temps, quelques acteurs de la classe politique et de la société civile congolaise qui se complaisent dans une posture de contestation systématique, s’en prennent sans vergogne aux institutions de la République, particulièrement le Président de la République, le Parlement et le Gouvernement ainsi qu’à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Ces institutions  font chaque jour qui passe l’objet  d’une kyrielle d’injonctions, d’ultimatums et des oukases de la part de groupes de compatriotes sans offre politique alternative visible et crédible et dont certains dissimulent leur insignifiance derrière le paravent de coalitions fictives d’organisations pour la plupart inexistantes. Nombre de ces agitateurs vont jusqu’à se substituer au Chef de l’Etat et aux législateurs qui sont des élus légitimes du peuple congolais ainsi qu’au Gouvernement ou à la CENI qui en sont des émanations sans scrupules en endossant leurs compétences et prérogatives respectives. Ces derniers temps, c’est la centrale électorale est au centre de leur collimateur. Il ne se passe plus de jour sans qu’on les entende affirmer péremptoirement des certitudes, lever des options ou annoncer (ordonner) au sujet du processus électoral, des mesures avec une sorte d’obsession fétichiste autour des délais et des dates des scrutins. Le dernier communiqué de presse d’une de ces associations momentanées  est très explicite à cet égard. D’un ton martial et un tantinet lugubre, les membres de ce groupe intiment entre autres l’ordre à la CENI de « commencer sans atermoiements ni faux-fuyants le travail de terrain » et de « sortir un calendrier électoral allégé et réaliste qui tienne compte des contraintes constitutionnelles afin de relancer le processus électoral au risque d’être tenue pour responsable du blocage actuel et de toutes ses conséquences ». 

Dans une lettre ouverte à M. Edem Kodjo, Envoyé spécial de l’UA pour préparer le dialogue national inclusif en RDC, un parti politique a proposé « la création d’un comité international d’accompagnement de la CENI » comme si les Congolais avaient libéré la centrale électorale de leur propre emprise pour la placer sous la coupe de tuteurs étrangers et de leurs intérêts !

Le Gouvernement de la République rappelle que la CENI à laquelle le peuple congolais a confié exclusivement les clés du processus électoral a été déclarée indépendante par la Constitution en son article 211 et la Loi Organique du 19 avril 2013. Toute tentative de réduire cette indépendance est anticonstitutionnelle et illégale et ne favorise pas la sérénité, la cohésion sociale et la paix civile sans lesquelles il n’est point d’élections qui vaillent la peine d’être organisées.

C’est librement que les Congolais ont fait le choix de la démocratie, un système de gouvernance qui a ses exigences parmi lesquelles l’organisation régulière des élections. Celles-ci sont aujourd’hui incontournables car notre peuple a souverainement décidé en 2006 que le vote est la principale modalité de participation politique dans nos institutions politiques. Cependant, il n’échappe à personne de bon sens qu’il ne suffit pas d’organiser des élections à une date déterminée pour que celles-ci soient fiables, démocratiques et transparentes.

Il est par ailleurs indéniable qu’en plus des normes constitutionnelles, de sérieuses contraintes techniques, logistiques, sécuritaires et financières pèsent sur la fiabilité de notre processus électoral de 2016. Il est dès lors impérieux que les Congolais se donnent l’occasion d’y réfléchir afin de dégager le cas échéant un consensus sur les réponses adéquates auxdites contraintes au lieu de s’abîmer dans des querelles sur le sexe des anges. C’est pourquoi, le Gouvernement invite les uns et les autres à donner une chance à l’initiative du Chef de l’Etat de réunir tous les Congolais pour un dialogue inclusif à cette fin.

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