Possibilité de diagnostiquer des troubles mentaux chez les déplacés touchées par des conflits

ACP).- Une personne sur 11, soit 9% ayant connu la guerre ou une situation caractérisée par des conflits, peut facilement présenter un trouble mental modéré ou sévère, a estimé Vincent Sikulimwenge, psychologue clinicien à l’hôpital Heal Africa de Goma dans un entretien ce samedi avec l’ACP.
« La guerre a beaucoup des conséquences sur la santé mentale des populations à travers plusieurs études montrent que la quasi-totalité des personnes qui ont vécues des guerres souffriront des troubles psychiques notamment des dépressions, des stresses post-traumatique, troubles bipolaires », a révélé ce professionnel de la santé tout en estimant qu’une personne sur 5, soit 22 % d’habitants dans des zones en conflit souffre des dépressions, des troubles bipolaires.
Selon ce psychologue clinicien, une étude a été faite par les psychologues cliniciens de cette structure sanitaire dans la zone de santé de Nyiragongo et le rapport atteste que chez les enfants de moins de 10 ans des conséquences ont été enregistrées.
Il a cité « des tristesses permanentes, des insomnies, de l’agressivité, l’esprit de vengeance, des souvenirs douloureux répétitifs, le manque d’appétits, le cauchemar, l’angoisse et on difficile à retourner sur le banc de l’école. -chez les jeunes adolescents ; la perte de l’estime de soi, la tristesse, l’insomnie, la perturbation de cycle menstruel aux jeunes filles, l’isolement, la délinquance, la réjouissance car ils vivent les scènes de guerres qui les conduisent aux risques de déviation de comportement pour ceux là qui ne consommés pas l’alcool commencent à le consommer et même d’autres se livrent à fumer la cigarette et autres.
Chez les adultes, « des trouble de sommeil, la tristesse, la honte, l’alcoolisme qui entraine même à l’irresponsabilité », peuvent etre diagnostiqués pendant que chez les femmes mariées, « les sentiments d’impuissance, le désespoir de la vie, la colère, le rejet, la culpabilité, mais aussi la honte » peuvent etre observés.
Ce genre de situation peut impacter aussi négativement aux nouveaux déplacements massifs de la population signalés de part et d’autre dans la province du Nord-Kivu, le cas récent étant celui des habitants de Sake, cité du territoire de Masisi située à 27 km au Sud-ouest de Goma qui a été abandonné par ses occupants.
Le psychologue clinicien Vincent Sikulimwenge a ainsi sollicité auprès des Ongs internationales, locales mais aussi au gouvernement central de tout mettre en œuvre pour que les déplacés de guerre hébergés dans les différents camps de Goma et familles d’accueils de rejoindre leur villages et localités respectives tout en rétablissant la paix, la sécurité absolue afin d’éviter de tels risques répertoriés dans la zone de santé de Nyiragongo particulièrement aux déplacés cantonnés dans ce territoire. ACP/MULINDWA JONATHAN/ACP/KMS