Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Saïd Djinnit, Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs a salué la signature, le 18 octobre 2016, de l’Accord politique global relatif à l’organisation d’élections apaisées, crédibles et transparentes en Rdc. Le Mécanisme a également appelé les parties à rechercher des solutions pacifiques à la crise politique et encouragé le gouvernement de la Rdc, ainsi que les autres parties prenantes, à prendre de nouvelles mesures pour renforcer la confiance. M. Djinnit a appelé le gouvernement congolais à continuer d’engager tous les acteurs politiques, y compris ceux qui rejettent la récente série de pourparlers et l’accord qui en a résulté, et à œuvrer à la mise en place d’un processus inclusif. « J’exhorte également toutes les parties prenantes à poursuivre leurs objectifs politiques par le biais de moyens pacifiques et du dialogue. »
A en croire le site internet un.org, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, a exhorté mercredi, devant le Conseil de sécurité, les pays signataires de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo (Rdc) et la région à mener une « action énergique et décisive » afin d’éviter toute inversion des gains obtenus jusqu’à présent. « Cela est d’autant plus crucial que les développements dans la région, y compris les défis liés aux élections et aux forces négatives, continuent de mettre en évidence sa fragilité », a affirmé M. Djinnit devant les membres du Conseil.
L’Envoyé spécial a présenté le dernier rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de l’Accord-cadre, qui couvre la période allant du 9 mars au 20 septembre 2016. « Les pays signataires ont globalement continué de poursuivre leurs efforts pour mettre en œuvre leurs engagements en vertu de l’Accord-cadre, malgré des défis persistants, y compris la présence continue et les activités de forces négatives dans l’est de la RDC », a-t-il déclaré. Des efforts renouvelés ont été déployés pour remédier à ce défi persistant, a assuré M. Djinnit. « La coopération entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a été renforcée lors de la conduite d’opérations conjointes contre les forces négatives dans l’est de la RDC, y compris les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les Forces démocratiques alliées (ADF) », a affirmé l’Envoyé spécial.
Il a précisé que les représentants des institutions garantes de l’Accord-cadre – l’ONU, l’Union africaine, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) – avaient engagé une série d’initiatives afin de soutenir les efforts visant à neutraliser ces forces négatives.
Ces initiatives ont débouché sur la convocation, à Kinshasa, de deux réunions d’évaluation de la mise en œuvre des déclarations de Nairobi entre le Gouvernement de la RDC et une délégation de l’ancien M23 et la tenue d’une réunion des Ministres de la Défense de certains États membres de la Conférence et de la SADC, à Nairobi, pour discuter des moyens permettant de neutraliser ces forces négatives. Il a précisé que les pays concernés travaillaient également à la mise en place et à l’opérationnalisation du mécanisme conjoint de suivi afin de remédier à la menace croissante que représentent les ADF dans l’est de la Rdc et dans la région.
M.Djinnit s’est également félicité des progrès réalisés en matière de coopération judiciaire dans la région en vue d’engager des poursuites pour les cas de violations des droits de l’homme, y compris de violence sexuelle. Il est aussi revenu sur la septième Réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre qui s’est tenue le 26 octobre à Luanda, en Angola, sous la direction du Président angolais, José Eduardo dos Santos. En ce qui concerne la situation au Burundi, le Mécanisme a demandé à tous les Burundais de chercher des solutions pacifiques pour résoudre leurs griefs et à s’engager en faveur d’un dialogue inclusif, a indiqué M. Djinnit.
(JMNK)