Le chef de l’Etat a nommé, vendredi 7 avril, Bruno Tshibala Nzenze, au poste du Premier ministre dans une ordonnance lue sur la chaine nationale (RTNC).
Qui est Bruno Tshibala ?
Bruno Tshibala Nzenze est né en 1955. Il est l’un des pionniers de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Compagnon de lutte d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, il a été secrétaire général-adjoint de l’UDPS et porte-parole du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement.
C’est à l’âge de 25 ans qu’il a entamé la carrière politique, alors qu’il était encore étudiant. C’était en avril 1980.
Hostile au régime du feu président Joseph-Désiré Mobutu, il a intégré un parti de la «défense des idées de gauche».
Sous l’encadrement de ses «aînés» et «compagnons marxistes», il a été l’une des personnes qui ont distribué des tracts contre le régime Mobutu, toujours en avril 1980.
Parmi ses « aînés », il cite entre autres :
- Etienne Tshisekedi
- Joseph Ngalula
- Kibasa Maliba
- Anaclet Makanda
- Isidore Kanona
Bruno Tshibala, était présent lors de la rédaction de la lettre des 13 parlementaires, en décembre 1980.
A la condamnation de ces «13», ils seront tous relégués dans leurs villages de naissance.
Trois mois plus tard, ils vont lancer l’idée de créer un deuxième parti pour instaurer le bipartisme et s’opposer au monopartisme de l’époque avec le Mouvement populaire pour la révolution (MPR). Une idée qui a été lancée le 26 mars 1981.
La réunion préliminaire de la création de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) s’est déroulée avec Etienne Tshisekedi, Joseph Ngalula, Anaclet Makanda, Isidore Kanona, Grégoire Dikonda et Kibasa Maliba, et Bruno Tshibala était là, avec « ses aînés ».
Mobutu va ensuite décider de libérer tous les 13 parlementaires en décembre 1981. Comme l’idée du parti était déjà lancée, seuls les élus vont signer les statuts du parti et la sortie officielle fut lancée le 15 février 1982.
Les non-parlementaires, dont Bruno Tshibala n’étaient pas obligés à signer «par peur de pendaison».
Bruno Tshibala est donc resté «constant» depuis la création de l’UDPS jusqu’à la mort d’Etienne Tshisekedi.
De l’arrestation aux côtés de Joseph Olenghankoy
En octobre 2016, Bruno Tshibala, alors secrétaire général-adjoint de l’UDPS est arrêté. Il a été appréhendé à l’aéroport de Kinshasa en partance pour une mission officielle du parti.
Outre ses fonctions au sein de l’UDPS, Bruno Tshibala est également porte-parole du Rassemblement de l’opposition constitué en juin autour d’Étienne Tshisekedi.
Il est accusé, selon le procureur général de la République, d’avoir organisé des manifestations des 19 et 20 septembre à Kinshasa. Des événements qui avaient dégénéré en heurts sanglants entre militants anti-Kabila et les forces de l’ordre.
Il a été libéré en novembre de la même année.
Après la mort d’Etienne Tshisekedi, le Rassemblement va se restructurer. Le poste du président est créé au sein de cette plateforme. Bruno Tshibala va contester cette réorganisation qui porte Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi respectivement président et président du conseil des sages.
Bruno Tshibala va se désolidariser du Rassemblement piloté par le tandem Tshisekedi-Lumbi, pour se rallier à Joseph Olenghankoyi.
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