La quatrième édition de la conférence des gouverneurs démarre lundi 13 juin à Lubumbashi dans le Haut-Katanga. Selon Julien Paluku, gouverneur du Nord-Kivu et porte-parole de la conférence, cette rencontre est une occasion pour que tous les problèmes qui bloquent le développement des entités soient évoqués.
Cette rencontre est placée sous le thème: «La consolidation de la décentralisation comme facteur de développement et d’émergence».
Plusieurs délégations séjournent déjà dans la capitale du cuivre. Pour certains gouverneurs présents à Lubumbashi, c’est au cours de cette rencontre que des questions relatives au développement de leurs entités seront posées.
Si pour la province du Haut-Lomami, c’est l’enclavement géographique- qui freine le développement, d’après son gouverneur, Célestin Mbuyu, il y a aussi la problématique de la fourniture de l’énergie électrique. Le gouverneur évoque aussi l’agriculture, gage de développement de son entité.
Pour Tony Bolamba de l’Equateur, l’électricité et l’eau potable ainsi que le déficit de l’agriculture sont les principaux défis à relever.
Le Nord-Kivu est confronté depuis plusieurs années à l’insécurité qui affecte sa politique de développement.
Son gouverneur Julien Paluku indique également que l’agriculture est le pilier majeur du développement de sa province.
Dimanche 12 juin, les experts des gouvernements provinciaux et ceux du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation se sont réunis au gouvernorat de la province du Haut-Katanga pour préparer cette rencontre. Une première depuis que la RDC est passée de 11 à 26 provinces à la faveur d’un découpage territorial prévu dans la constitution congolaise.
Rendez-vous d’espoir
Deux mois après l’élection des gouverneurs, les gouvernements provinciaux peinent à se mettre au travail, faute de frais d’installation. Les cabinets des ministres provinciaux de plusieurs gouvernements ne sont pas encore constitués. Une situation qui est à la base de multiples navettes des gouverneurs à Kinshasa.
D’après nos sources, ces autorités provinciales disent se battre, en sillonnant les différents couloirs de l’exécutif national pour obtenir des financements. Pourtant, en mars dernier, lors d’une rencontre des anciens et nouveaux gouverneurs à Kinshasa, les priorités d’actions pour relancer les nouvelles provinces avaient été définies.
D’après le porte-parole des gouverneurs, Julien Paluku, il s’agissait entre autres de l’ouverture des routes de desserte agricole et de la connectivité entre les différentes provinces. Mais le décaissement des fonds de la part du gouvernement central n’a pas suivi.
Plusieurs observateurs craignent que cette question de manque de financement ne trouve pas de solution dans l’immédiat, au regard de la réduction du budget national engagée par le Premier ministre. La loi des finances 2016 est passée de 8 milliards à 6 milliards USD.
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