RDC : lancement officiel des opérations militaires contre les FDLR

Les Forces armées de la RDC ont lancé jeudi 29 janvier les opérations militaires « Sokola2 » pour le désarmement forcé des rebelles rwandais des FDLR. Le chef d’Etat-major général de l’armée, le général Didier Etumba l’a affirmé à partir de la ville de Beni au Nord-Kivu au cours d’un point de presse conjoint avec le commandant des Forces de la Monusco.

« Aujourd’hui donc, nous lançons en tant que Forces armées de la RDC des nouvelles opérations contre les FDLR pour les contraindre à déposer les armes. Et nous avons reçu encore une fois le soutien de la Monusco pour ces opérations », a déclaré le général Didier Etumba. 

Selon lui, les rebelles rwandais des  FDLR estimés à plus de mille combattants seront désarmés par les FARDC avec le soutien de la Monusco. 

« Depuis six mois, personnellement  j’avais reçu l’ordre en tant que Chef d’Etat-major des Forces armées de préparer les opérations contre les FDLR. Ils étaient assez nombreux  il y a 7 ans, 7 500 combattants. Et aujourd’hui, ils ne sont plus, à en croire toutes les sources fiables, un maximum de 1 400 combattants », a ajouté le général Didier Etumba.

Il a aussi indiqué que l’armée et la Monusco vont régulièrement évaluer cette opération.

 « Nous nous sommes mis d’accord également avec la Monusco sur le fait que régulièrement, nous aurons à faire des évaluations conjointes au niveau tactique et opérationnel mais également au niveau stratégique. Cette opération contre les FDLR s’inscrit dans le cadre des opérations sokola2 », a souligné le chef d’Etat-major des FARDC.

Pour sa part le commandant des forces de la Monusco, le General Dos Santos Cruz a déclaré que la Monusco mettra à contribution tous les moyens à sa disposition et conformément à son mandat pour appuyer les FARDC dans le désarmement des FDLR.

Les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda constituent une rébellion basée dans l’Est de la RDC et composée des combattants hutus rwandais qui avaient traversé la frontière après le génocide de 1994. Elles sont régulièrement accusées d’exactions sur les populations civiles dans les territoires qu’ils ont occupés notamment au Nord et au Sud-Kivu.

La Conférence internationale pour la région des grands lacs (CIRGL) et la Communauté des Etats de l’Afrique australe leur avaient donné un ultimatum de six mois qui a pris fin le 2 janvier 2015 pour désarmer volontairement. 26% seulement de ces combattants avaient volontairement déposer les armes, selon Kinshasa qui avait estimé que les opérations militaires étaient inévitables pour neutraliser les FDLR.

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