La rentrée judiciaire 2019-2020 à la Cour d’Appel du Nord-Kivu est intervenue dans la matinée de ce samedi 09 novembre au cours d’une cérémonie solennelle rehaussée par la présence des Officiels et invités de marque, dans la salle polyvalente de la Banque de Développement des États des Grands Lacs, BDEGL, a constaté l’ACP.
Cet exercice auquel les hommes en toge noire se sont livrés, était essentiellement marqué par la clarification de la loi donnant compétence à la Cour d’Appel qui fait office de Cour administrative d’Appel en vu de statuer sur les contentieux administratifs, exception faite aux contentieux électoraux.
Le Premier Président de la Cour d’Appel du Nord-Kivu, le Magistrat Mananga Boniface, a, à cette occasion précisé que la Cour administrative d’appel faisant encore défaut à Goma, pour non installation, la Cour d’Appel jouit de cette prérogative de l’exercer.
Cette séance tenait également à renseigner aux autorités sur la constitutionnalité des décisions d’un avis consultatif avant toute décision administrative de peur de ne se confronter qu’à la loi, a renchéri le Président de la Cour d’appel de Goma.
Dans sa mercuriale, le Procureur Général près la Cour d’Appel du Nord-Kivu, Diazonzila Batakwaho Joseph, a révélé que les vacances judiciaires commencent le 15 août pour se terminer le 15 octobre. Il a abordé l’indépendance, les devoirs et la discipline du magistrat. Ce dernier est appelé à agir sans influence extérieure d’où son indépendance assortie du mécanisme constitutionnel mais non totale.
« Le magistrat a comme devoir de garder l’honneur, la dignité, l’honnêteté dans l’exercice de son métier. Il ne doit pas se livrer au vagabondage ni à l’ivresse, soit mener une vie privée désagréable incompatible avec son métier. Il doit haïr la médiocrité », a fait savoir le Procureur Général Diazonzila Batakwaho Joseph à travers sa critique de la justice et du juge.
Pour sa part, le bâtonnier du baron du Nord-Kivu, Me Abel Ndumba, a interpellé les uns et les autres « à prendre conscience pour l’avenir du pays, de cesser avec la corruption, de respecter les droits humains et les règles de la détention préventive de nos concitoyens ». Il rappelé que « l’avocat doit défendre les droits de son client et le magistrat de l’assister, pour parler du rapport entre les deux ».
Le Bâtonnier Abel a ainsi dit « non à l’injustice, non à la corruption avant de rappeler « qu’il est temps de nous relever afin de donner espoir à nos concitoyens, à nos communautés, à non sociétés ».
Interrogé par la presse, le Député provincial Aisé Kanendu elu de Lubero, s’est dit être resté dans l’expectative en train de voir la matérialisation de beaux principes énoncés au cours de ces assises. Dans le cas échéant, cela donnera une brèche à la justice populaire. « Nous les prenons aux mots », a-t-il conclu. ACP/BABUNGA/KMS