Poussant le bouchon encore plus loin, certains acteurs radicalisés de l’opposition en sont arrivés à certaines exigences sans support constitutionnel à coup de sommation et de menaces au Président Joseph Kabila d’agir d’après leur interprétation fantaisiste de dispositions constitutionnelles concernant la déclaration de candidature
*Et pourtant, le Président de la République est fondé à convoquer le dialogue politique inclusif sur base de l’article 69 de la Constitution et ce, parce que le problème national majeur qui menace la démocratie, la cohésion nationale et la paix sociale est bien la question du processus électoral. Celui-ci n’est pas qu’un problème technique, il est aussi une question éminemment politique et il appartient à tous les acteurs de la vie politique d’en débattre dans le cadre du dialogue convoqué par le Chef de l’Etat
L’actualité de l’heure, mieux le point d’orgue de tout système démocratique, notamment le processus électoral ou mieux la problématique du processus électoral en République démocratique du Congo a été au centre d’un point de presse animé le samedi 27 février dernier par l’Ambassadeur André-Alain Atundu, porte-parole de la Majorité Présidentielle.
En effet, les difficultés objectives des opérations électorales, aujourd’hui confirmées par tout expert honnête aussi bien la CENI que les experts indépendants comme Jérôme Bonso de la LINELIT, apparaissent au grand jour, assombrissant les perspectives desdites élections dans les délais constitutionnels. Cet obstacle majeur, de l’avis du porte-parole de la MP, objectif et réel a suscité moult commentaires, allant jusqu’à remettre en cause le statut de garant constitutionnel du Président Joseph Kabila et sa volonté à faire respecter la constitution dans son intégralité avec comme prétention la négation de la légitimité du Chef de l’Etat à convoquer le dialogue politique inclusif autour de la problématique du processus électoral.
Poussant le bouchon encore plus loin, certains acteurs radicalisés de l’opposition en sont arrivés à certaines exigences sans support constitutionnel à coup de sommation et de menaces au Président Joseph Kabila d’agir d’après leur interprétation fantaisiste de dispositions constitutionnelles concernant la déclaration de candidature. En emboitant le pas à certains représentants des partenaires internationaux, vraisemblablement abusés par ces prétentions dolosives, ont été amenés à faire des déclarations désobligeantes vis-à-vis des institutions de la République et de leurs animateurs.
A en croire André-Alain Atundu, l’opposition radicalisée ne veut pas répondre à la convocation par le Chef de l’Etat du dialogue inclusif sur le processus électoral au prétexte qu’au regard de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, seul le Secrétaire général des Nations Unies peut convoquer ce dialogue et le présider par son représentant. Et pourtant, le communiqué conjoint de la Francophonie, de l’Union Africaine, des Nations Unies et de l’Union européenne vient de remettre la pendule à l’heure, mettant ainsi fin à une polémique plutôt byzantine. La Majorité Présidentielle espère légitimement que toutes les brebis égarées vont rejoindre sans encombre et sans autre forme de procès.
Cinq vérités fondamentales
Il sied de souligner qu’en marge de la conférence internationale sur les investissements privés dans les pays des grands lacs africains, le Secrétaire général des Nations Unies a rencontré toutes les catégories d’acteurs de la vie politique congolaise, à savoir : Majorité, Opposition et Société civile. Ces échanges, de l’avis de l’Ambassadeur André-Alain Atundu ont mis en évidence certaines vérités fondamentales qui devraient vaincre les dernières résistances imputables à une interprétation erronée de l’initiative du Président de la République.
De un, le Président de la République est fondé à convoquer le dialogue politique inclusif sur base de l’article 69 de la Constitution qui dispose : « Il (Le Président de la République), est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la souveraineté nationale et du respect des traités et accords internationaux » et en tant que signataire de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. D’ailleurs, c’est ce que souligne le communiqué conjoint de ces 4acteurs majeurs de la vie internationale (OIF, UA, EU et ONU), qui reconnaissent sans ambages au Président de la République, le droit de convoquer ce dialogue autour du processus électoral, la pertinence de son initiative compte tenu des circonstances particulières du moment comme une voie royale et loyale en vue d’une solution consensuelle sur le processus électoral.
De deux, le problème national majeur qui menace la démocratie, la cohésion nationale et la paix sociale est bien la question du processus électoral.
De trois, le processus électoral n’est pas qu’un problème technique. Il est aussi une question éminemment politique. A ce sujet, le communiqué dont il est question affirme ceci : « les quatre organisations soulignent à cet effet l’importance du dialogue et de la recherche d’un accord entre les acteurs politiques dans la Rd Congo, particulièrement dans les perspectives des prochaines élections prévues dans le pays… ».
Quatrièmement, il appartient à tous les acteurs de la vie politique, à savoir la Majorité Présidentielle, l’opposition politique et la Société civile, d’en débattre dans le cadre du dialogue convoqué par le Chef de l’Etat.
De 5, M. Edem Kodjo, le facilitateur désigné par l’Union Africaine jouit du soutien et de la confiance de toute la communauté internationale. Il n’est pas question de la nomination d’un autre facilitateur international par le Secrétaire général des Nations Unies. Et ce, conformément au principe de subsidiarité. D’ailleurs, le Secrétaire général des Nations Unies a convié tous les acteurs de la vie politique à lui faciliter la tâche.
Au regard de tout ce qui vient d’être dit, la Majorité Présidentielle, une fois de plus, sans se lasser, en appelle à la conscience républicaine et démocratique de chacun pour participer au dialogue afin d’écarter le spectre des violences, de rupture de la paix sociale et de frein à l’effort vers l’émergence. « Le peuple doit savoir que tous les débats et toutes les déclarations autour du processus électoral ne constituent pas des amendements ou des révisions de la constitution derrière son dos. Bien plus, ils ne suspendent ni une disposition quelconque de la constitution ni la constitution elle-même », martèle le communiqué de presse remis aux journalistes.
(JMNK)