Révélations sur la messe noire de Dakar: Les dessous des cartes de deux invitations

*Petit à petit, les langues commencent à se délier au regard de l’objectif de la réunion de l’Ile de Gorée au Sénégal, où n’étaient invités que les opposants hystériquement hostiles au régime de Kinshasa. Selon certains participants de la messe noire qui ne partagent pas cette idée, l’objectif de la réunion était purement insurrectionnel, soit l’échange des expériences pour faire tomber le régime de Kinshasa.

*Pour atteindre cet objectif, les organisateurs ont réussi à mettre la main sur le patron du RCD-KML, Mbusa Nyamwisi et le pasteur Joseph Mukungubila Mutombo. Mbusa a partagé son expérience sur comment il a crée une milice qui opère en faux LRA et ADF-NALU, que Kinshasa a du mal à neutraliser. Tandis que Mukungubila a démontré comment il a joué au conditionnement psychologique des jeunes pour les pousser à commettre des actes terroristes. A en croire les deux experts, si toute l’opposition se mettait ensemble pour lancer les actions de rue, le pouvoir actuel finira par fuir, au profit de nouveaux maîtres de cette fameuse opposition

Mentez mentez, il en restera toujours quelque chose ! Lorsque le Journal L’Avenir fustigeait le Gouvernement sénégalais d’avoir abrité sur son sol une messe noire où des invités étaient exclusivement tirés des personnalités jugées hystériquement hostiles au régime de Kinshasa, personne ne voulait nous croire. De même, une fois de retour au pays, tous ces opposants, en criminels de Lombrozo ont nié n’avoir pas participé à une réunion subversive. Mais petit-à-petit, des Congolais patriotes qui ont participé à cette messe noire et qui ne partagent pas cette idée, commencent à délier leurs langues. C’est ainsi qu’on a appris l’objectif du Front citoyen 2016 qui a été constitué au lendemain du retour des opposants à Kinshasa est purement insurrectionnel. Pour cette réunion dont le thème trompe-l’œil faisait prévaloir « la démocratie en Afrique subsaharienne », l’objectif visé était d’échanger les expériences pour élaborer des stratégies afin de faire tomber le pouvoir de Kinshasa.

Et pour atteindre cet objectif, les organisateurs, connaissant le carnet d’adresses de chaque invité, ont porté leur dévolu sur Antipas Mbusa Nyamwisi et Joseph Mukungubila Mutombo pour présenter leurs expériences. En effet, Mbusa Nyamwisi est le patron du RCD-KML, député honoraire invalidé à l’Assemblée nationale le 15 juin 2013, à la suite de son implication incongrue dans la rébellion sanguinaire du M23, qui menaçait Goma, à l’époque, avant d’être sérieusement mis-en de route par les FARDC.

Il a partagé son expérience sur comment il a crée une milice qui opère à l’Est de la République démocratique du Congo en faux LRA et ADF-NALU, que Kinshasa a du mal à neutraliser. Cette milice, à en croire notre source, est à la base des pires tueries que la ville de Beni et ses environs n’aient jamais connues. La stratégie de Mbusa Nyamwisi et de sa milice consiste à opérer dans les grands centres urbains, où des populations de plusieurs coins se retrouvent. Et si la même stratégie est appliquée à Kinshasa, comprenez combien des morts le pays peut compter par la volonté des gens qui ne veulent pas du tout de l’alternance démocratique à travers les élections.

C’est ici qu’il importe de préciser qu’Antipas Mbusa Nyamwisi avait déjà été cité comme étant derrière les tueries de Beni. «Les tueries de Beni qui se greffent sur le procès du Général Mamadou Ndala mettant en cause le Colonel Birocho Nzanzu Kossi, la pièce maîtresse, l’un des fervents lieutenants de Mbusa, n-est-il pas une révélation? », s’est interrogé à l’époque Julien Patuku. Disons qu’à Ngadi, à Mayangose, à Oïcha, à Mbau, à Eringeti, etc. ce sont les Mbusa boys, qui ont tué, égorgé hommes, femmes et enfants sans aucune pitié. Et c’est à l’issue des arrestations de plusieurs de ses hommes passés aux aveux devant les services de sécurité à pied d’œuvre pour dénicher l’ennemi du peuple congolais, que Mbusa Nyamwisi a été nommément cité comme principal instigateur de cette sale besogne.

Mukungubila ou le dopage de la jeunesse

Une autre expérience et non des moindres a été partagée par un autre fils du pays, en la personne de Joseph Mukungubila Mutombo. Celui-ci a expliqué comment il a joué au conditionnement psychologique de la jeunesse pour la préparer à commettre des actes terroristes. En effet, en l’espace de quelques heures, ses adeptes ont mené des attaques en décembre 2013 dans plusieurs villes de la République démocratique du Congo (RDC).

Pour rappel, Joseph Mukungubila est l’instigateur de la brève prise d’otage opérée en direct à la télévision nationale congolaise le 30 décembre 2013. Plusieurs individus ayant participé à cette prise d’otage sont morts à la suite de l’attaque armée opérée par les forces de l’ordre pour reprendre le contrôle de ce média public.

Le même jour, d’autres assaillants qui revendiquaient leur appartenance à l’église de Paul Mukungubila avaient attaqué l’aéroport de Kindu dans l’Est de la RDC, alors qu’à Kinshasa l’aéroport et l’état-major de l’armée étaient également pris d’assaut. A Lubumbashi, capitale provinciale du Katanga, les forces de l’ordre avaient attaqué la résidence de Paul Mukungubila au quartier Kabulameshi.

La stratégie de Mukungubila avait étonné tout le monde, surtout qu’il ne s’agissait que d’un petit groupe qui avait mené toutes ces opérations. C’est ainsi que depuis l’Ile de Gorée, ils ont pensé que si l’opposition congolaise dans toute sa diversité se mettait ensemble pour lancer des actions de rue, le pouvoir de Kinshasa finira par abandonner et ce sont les nouveaux maîtres de l’opposition qui prendront le pouvoir.

Félix Tshisekedi n’a pas signé

Toujours selon des échos en provenance du Sénégal, l’on apprend que Félix Tshisekedi, Secrétaire général de l’UDPS en charge des Relations extérieures n’a pas apposé sa signature sur le document. Ceci, parce qu’il a été informé du caractère subversif de la messe noire de Gorée. En effet, l’opinion tant nationale qu’internationale verrait d’un très mauvais œil l’UDPS, la fille aînée de l’opposition en Rd Congo, celle qui a lutté pour la démocratie au pays, signer un document pour la prise du pouvoir par la force.

Interrogé par la presse lors d’une émission pour savoir si oui ou non l’UDPS, à travers Félix Tshisekedi avait signé la Charte, Lambert Mende, porte-parole du Gouvernement et ministre de la Communication et Médias était formel : « Je vous mettrai vraiment en difficulté si vous me produisez un document signé par l’autorité de ce parti. Un parti est représenté par son président, à la limite, par son secrétaire général. Je ne sais pas si vous me parlez d’un document signé par l’une de ces deux autorités ou par une posture d’auto-revalorisation ».

Ça serait aussi une contradiction à l’idée soutenue par le sphinx de Limete, qui pense que le dialogue politique national et inclusif tel que proposé par le Chef de l’Etat est la voie indiquée pour trouver solution aux problèmes qui divisent les Congolais. Dans cette optique et pendant que tout le monde attend le dialogue, il serait criminel de préparer un soulèvement populaire pour la prise du pouvoir par la force. En plus, ça serait un grand recul démocratique pour la Rd Congo qui lutte pour son émergence.

Que les services de sécurité qui sont au parfum de ce projet macabre travaillent de sorte que la paix et la sécurité des Congolais ne soient jamais perturbées par ceux qui ont soiffe du sang humain pour accéder de force au pouvoir. Peut-être que l’avenir nous réserve encore beaucoup d’autres surprises !

L’Avenir