RÉVOCATIONS ET DÉMISSIONS – MATATA III S’ANNONCE !

Remaniement ou chambardement, le gouvernement de la République est la première institution qui subira le nettoyage des écuries ou qui donnera la nouvelle configuration de l’après départ du Groupe de 7 (G7). Deux révocations d’un ministre, suivies de la démission de deux autres, ainsi que la révocation de ses fonctions du conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité ; il est inconcevable que rien ne bouge. Le gouvernement Matata donnera la mesure du poids des partants et la nouvelle configuration de la Majorité avec les forces qui vont se reconstituer autour du chef de l’Etat. Matata III s’annonce pour très bientôt.

Les révocations du conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité et du ministre du Plan et Révolution de la modernité, suivies des démissions des ministres MSR Bolengetenge des Affaires foncières et Jean-Claude Kibala de la Fonction publique vont obliger le Premier ministre à proposer au chef de l’Etat des remplacements. Mais, pour des sources crédibles, le président Kabila ne se contenterait plus d’un simple réaménagement technique consistant à pourvoir les postes libérés par leurs animateurs. Nos sources affirment qu’il y aura au minimum un chambardement. Des permutations sont attendues tout comme de nouvelles sorties et entrées. Le chef de l’Etat tiendrait à la mise en place d’une équipe davantage resserrée sur le plan des convictions en rapport avec sa vision de la conduite des affaires de la République.

Il sera donc question de suivre à la lettre des orientations pertinentes devant aider le président de la République à s’assurer de leur bonne exécution par des partenaires et collaborateurs dont la loyauté est éprouvée par des épreuves de divers ordres. La nouvelle équipe rénovée sera celle des femmes et hommes de confiance. Des femmes et des hommes capables d’accompagner le président de la République dans sa mission, sans se poser des questions. Sur le plan politique, les leçons sur le départ des leaders du G7 doivent se tirer par la famille politique du président Kabila. Il se pourrait que la nouvelle configuration de l’équipe gouvernementale présage d’un changement radical de cap.

Il se pourrait également que d’autres démissions suivent sur les autres échelons des institutions de l’Etat. Ce qui rendrait le travail de remplacement plus difficile pour la Majorité présidentielle. Le travail de rééquilibrage à opérer en profondeur ne fera pas que des heureux. Il y aurait également l’éventualité de nouvelles frustrations « gérables » parce que maîtrisées et planifiées. L’onde de choc du départ « des frondeurs » ne peut durer éperdument. La gestion des affaires de l’Etat n’exige-t-elle pas un maximum de sérénité pour permettre la prise de bonnes décisions ? 

Matata III

Le remaniement ou chambardement qui se profile à l’horizon doit viser la sauvegarde des intérêts de la République. D’ailleurs, soutiennent nos sources, pour cette raison le chef de l’Etat s’envisagerait pas de se séparer du Premier ministre Matata. Il est question de garder la même méthode de travail, même si d’autres animateurs pourraient faire leur entrée au sein du gouvernement. Il reste aussi qu’en prévision du dialogue national voulu par le chef de l’Etat et une importante frange de la population congolaise, les acquis des concertations nationales au niveau du gouvernement devraient être sauvegardés. Une manière de rassurer tous ceux qui douteraient de la détermination du chef de l’Etat et des siens à respecter leur parole et engagement librement négocié et signé.

Pour Matata Ponyo et le président Joseph Kabila Kabange, l’exercice n’est pas une nouveauté. On serait déjà au troisième gouvernement conduit par Augustin Matata Mapon. La continuité de la stabilité est recherchée par tout le monde. Certes que les échéances politiques vont se dresser en obstacle sur la conduite des affaires de l’Etat, il reste aussi que le minimum de stabilité macroéconomique est nécessaire. Le peuple attend des résultats. Les querelles des politiques le concerne, mais ne le préoccupe pas. Ce sont des réponses aux exigences de la survie qui taraudent les esprits des électeurs congolais.

Le Congolais attend voir le taux de change être maintenu encore longtemps par le prochain gouvernement. Que le choc provoqué par la surchauffe de l’économie chinoise ne perturbe pas son quotidien. Il tient à la poursuite de grands travaux d’infrastructures pour, non seulement trouver du travail, mais aussi améliorer son environnement vital.

Le Potentiel