Sanctions européennes : « Ce n’est pas à l’UE de nous dire comment nous devons vivre » (Joseph Kabila)

« Nous voulons avoir des élections apaisées pendant et même après, sans violence », a déclaré le Président Joseph Kabila dans une interview exclusive accordée à la BBC lundi.

« Ces élections sont un vrai défi. Et nous voulons avoir des bonnes élections. Pas seulement le jour du vote. Mais nous voulons l’apaisement après l’élection, » soutient le président congolais.

Concernant les sanctions de l’Union Européenne contre Emmanuel Ramazany Shadari, Joseph Kabila estime que « ce n’est pas à l’UE de nous dire comment nous devons vivre ».

« Lors de ces élections si Shadari est élu, il ne sera pas le président de l’Union européenne, mais le président des Congolais »

L’Union européenne a décidé lundi de reconduire pour un an les sanctions contre Shadari et d’autres des personnalités proches du président Kabila, accusées « d’entraves au processus électoral » et de « répression » contre l’opposition.

A la question de savoir si la décision de son parti de présenter Shadari comme candidat ne serait pas une manœuvre pour lui à la manière de Poutine et Medvedev.

« Je ne vois pas de quoi vous parlez », a rigolé Joseph Kabila.

A ses yeux, l’absence des observateurs de l’Union européenne n’est pas synonyme d’une élections de mauvaises qualité en RDC.

« Nous aurons des observateurs de la Francophonie, de la SADEC et d’autres organisations africaines. La présence des observateurs de l’Union européenne n’est pas un gage de bonnes élections » a précisé Joseph Kabila.

Quant à la tenue des élections notamment à Béni, en Ituri où sévit l’épidémie d’Ebola, Joseph Kabila reste confiant.

« C’est un défi que nous allons relever. Nous avons l’expertise contre Ebola. La difficulté supplémentaire est l’insécurité. Mais nous allons venir à bout de cette situation », a-t-il indiqué.


BBC / MCP, via mediacongo.net