Satisfécit des femmes victimes des violences sexuelles pour la prise en charge de Heal Africa dans le territoire de Beni.

Les femmes victimes des violences sexuelles ont exprimé dernièrement leur satisfécit pour la prise en charge leur assurée par l’hôpital Heal Africa de Goma à travers ses succursales de Beni, Oïcha et Mutwanga. 

Pour nombreuses la prise en charge sanitaire, mentale et psychologique a été d’une grande nécessité surtout pour avoir assuré une réinsertion non seulement social mais aussi économique.

« Je ne pensais pas être encore utile pour ma famille et mes proches après avoir été violée et je dis merci à Heal Africa ainsi qu’à ses partenaires », s’est en ces termes que s’est exprimée à l’ACP, une dame victime d’un viol mais qui, après avoir été soigné, appris à fabriquer des paniers artisanaux. Elle est une des femmes prise en charge par Heal  Africa depuis plusieurs mois maintenant à Beni.

Dans ses succursales de Beni, Beni, Oïcha et Mutwanga, la structure Heal

Africa accueille plusieurs femmes victimes des violences sexuelles à travers, mon seulement la prise en charge sanitaire mentale, psychologiquement mais aussi juridiquement. 

Heal africa apprend différents métiers en vue d’assurer une réinsertion sociale aux victimes comme témoignent nombreuses d’entre elles. « Je fabrique maintenant des paniers et avec la vente de ces matérielles, je sais maintenant envoyer mes enfants à l’école et j’ai même construit ma propre maison », a reconnu cette dame qui témoigne qu’après l’acte ignoble dont elle avait été victime, tout le monde l’a abandonnée. « Je suis restée restée seule avec mes enfants. Heal Africa m’a sortie de loin », s’est réjouie une autre qui maintenant parvient à subvenir aux besoins de la famille grâce au crédit de l’association d’épargne mise sur pied par Heal Africa.

Des activités prometteuses

Nombreuses victimes affirment avoir désormais les regards tournés vers un avenir radieux en dépit de ce qui leur est arrivé grâce au programme dont elles bénéficient une fois guéries.

« J’ai commencé un commerce des poissons et avec les bénéfices je réalise beaucoup de choses auxquelles je m’attendais le moins. Maintenant j’épargne pour reprendre mes études surtout qu’après le viol subit j’étais prête à me suicider », reconnait-elle avant qu’une autre n’ajoute que cette structure l’a tirée de loin. Elle se limite à implorer la bénédiction divine à toutes les personnes de bonne volonté ayant contribué à ce qu’elle recouvre sa personnalité, ajoute-elle avec un air reconnaissant.

Pour le chargé du projet conjoint chez Heal Africa Beni, « les femmes victimes des viols ont du mal à être acceptées au sein la société, souvent même leurs familles les rejettent ». Sa structure prend en charge les soins médicaux des victimes avant de leur apprendre un métier pour les mettre à l’abri de la dépendance car si elles n’arrivent pas à se prendre en charge, en plus du rejet de la famille et des proches, elles risquent de se faire mal. 

« Il faut remettre ces femmes dans de bonnes conditions, les soigner. Elles sont consultées par un psychologue en plus d’un suivi assuré par des juristes », clame-t-il avant d’ajouter « qu’Il s’agit ici d’assurer la protection et l’amélioration des conditions de vie des victimes ou leur prise en charge multisectoriels ». 

Le viol et violences sexuelles constitue une des conséquences de l’insécurité dans certains coins du territoire de Beni et ses environs.

Pour rendre humaines les conditions de vie des victimes, Heal Africa réalise, avec ses partenaires des activités dans le cadre du projet conjoint de prévention et réponses coordonnées de lutte contre les violences sexuelles en République démocratique du Congo avec l’appui de l’Unicef, Unfpa et Onu Femmes avec un financement du Royaume de Belgique.

ACP /LUYELO/KMS