Les attaques des convois, des domiciles de paisibles citoyens, par des hommes armés non autrement identifiés, des incursions dans les grandes agglomérations, les opérations militaires notamment Sukola I, etc., sont dans les lots du quotidien des Nord-Kivutiens, du reste, préoccupés par l’insécurité grandissante dans leur province.
C’est pour faire le point-de la situation générale que le vice-gouverneur de province, Feller Lutaichirwa Mulwahale a été reçu lundi 21 août par le vice-Premier ministre, ministre de l’intérieur et Sécurité, Emmanuel Ramazani Snaclary dans son cabinet de travail à Kinshasa.
Du tour d’horizon fait par les deux personnalités, des instructions précises ont été ressorties pour la bonne marche de la province. Le vice-gouverneur du Nord-Kivu, l’a confirmé devant la presse au sortir de l’audience à lui accordée. Il promet de suivre à la lettre les instruction et orientations reçues du patron de la territoriale.
Déjà au niveau de la ville de Goma, la police nationale congolaise entend miser sur la collaboration de la population pour stopper les actions des hors-la-loi opérant clans la ville.
Le commissaire provincial de la police nationale congolaise (PNC) au Nord-Kivu qui a dénoncé le manque de communication, jusque-là, entre la population et la police pour arriver à surmonter l’insécurité grandissante dans la ville, a, à l’occasion de la parade organisée lundi à Goma, appelé la population à collaborer cela implique une communication, active de la population par des dénonciations de la présence des bandits dans tous les coins et recoins de la ville. « Je demande à la population de s’organiser pour aider la police.
Lorsque les bandits arrivent, encerclent tout un quartier, vous n’appelez pas la police. C’est lorsqu’ils se sont déjà retirés après avoir commis de forfaits, que la police est alertée.
Cette dernière ne fait pas de la magie. Il faut appeler la police lorsque les criminels sont encore là », a appelé le général Nyembo. A cette occasion, le patron de la PNC Nord-Kivu a présenté les deux numéros verts (+243 97 00 38 580, +243 81 10 50 058) qui permettront à la population d’alerter la police à temps réel pour intervenir en cas des divers actes criminels.
La situation est également préoccupante dans les autres coins de la province notamment à Beni, Lubero et Butembo où il y a peu, les médecins et les infirmiers ont lancé un cri d’alarme pour que les infrastructures de santé soient sécurisées. Au terme, d’une rencontre d’évaluation, le 15 août, les prestataires de santé avaient dressé un bilan inquiétant : 17 incursions d’hommes armés enregistrées dans des hôpitaux et centres de santé.
Ces hors-la-loi procèdent lors de leur passage au cambriolage, au pillage des pharmacies, à l’agression du personnel soignant et de fois à des assassinats des malades.
Pisthou Mulumba/Le Potentiel