Sommés de quitter la RDC, les ex-FDLR exigent un dialogue inter-rwandais

La fermeture du camp de transit des ex-combattants rwandais, FDLR, à Kanyabayonga au sud du territoire de Lubero (Sud-Kivu) est « une décision non négociable », a affirmé mardi 13 mars à Radio Okapi la porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende.

Jeudi dernier, une délégation gouvernementale était à Kanyabayonga pour les informer de la fermeture de ce camp géré par la MONUSCO. Mais, ces ex-FDLR exigent d’abord la tenue d’un dialogue inter-rwandais avant leur rapatriement volontaire.

Les 372 ex-combattants FDLR et leurs dépendants sont hébergés depuis 3 ans dans le camp de transit de Kanyabayonga, avant leur retour au Rwanda.

«Ces gens lors qu’ils quittaient la brousse étaient dans un processus de pacification de la province du Nord-Kivu. Mais, nulle part, il n’avait été convenu qu’il y aurait un dialogue inter-rwandais qui serait à la base de cette démobilisation. Le conseil qu’on peut donner à ces ex-combattants rwandais, c’est d’abord, de rentrer chez eux au Rwanda et à l’intérieur créer une dynamique de dialogue avec leur gouvernement», explique le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku.

Il soutient que la RDC ne servira pas d’arrière base de revendications contre un autre pays.

«Penser que, dans la région des Grands Lacs, il y a un pays qui va servir de base arrière de revendications pour faire un front contre un autre pays, ces intox sont largement dépassées. Nous sommes déterminés à faire la paix entre la RDC et le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et tous les pays frontaliers ; pour que, désormais nous parlions un langage de développement et non un langage de guerre», a renchéri le gouverneur du Nord-Kivu.

La décision du gouvernement congolais n’est pas négociable, a affirmé Lambert Mende. Et si ces ex-combattants insistent sur leur volonté de ne pas retourner au Rwanda, sans dialogue préalable, le gouvernement prendra ses dispositions, selon Julien Paluku.

De son côté, la MONUSCO assure que son dispositif d’accompagnement de ses ex-combattants pour un retour volontaire chez eux est toujours disponible.

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