SYLAM-RDC fait un état de lieu de la pollution par mines et bombes au Nord-Kivu.

Le coordonnateur national de la synergie de lutte anti mines (SYLAM ), Marrion Ngavho Kambale, a fait, à son bureau de travail, lors d’un entretien exclusif accordé le lundi 03 avril 2023 à l’ACP, un état de lieu de la pollution de la province du Nord-Kivu par des mines et bombes, en marge de la journée internationale de sensibilisation aux problèmes des mines et l’assistance à la lutte anti mines, célébrée chaque le 04 avril.
Cette journée est célébrée sous le thème :  » l’action contre les mines ne peu pas attendre, c’est une urgence » à faire a-t-il informé la presse.
Selon les enquêtes faites, il y a plus de 10 ans, la RDC compte 37 zones dangereuses minées dont le Nord-Kivu qui, à lui seul, a 9 champs des mines, a révélé le coordonnateur national de SYLAM qui a noté que 14 sur ces 37 zones minées sont déjà déminées.
Les zones polluées en RDC sont: Ituri, Nord-Kivu, Sud Kivu, Tanganyika, Kasaï et Maniema plus précisément à Lubutu. Pour la province du Nord-Kivu, il y a : Rutshuru, Lubero, Masisi, Nyiragongo et Beni territoire, précisément à Bulese, Kitembo, Bunyangala, Irangya.
Sur les 9 champs des mines découverts au Nord-Kivu, 2 seulement ont été déminés, précise-t-on au sein du SYLAM.
Au côté des champs de mines, il existe aussi d’autres engins explosifs et restes de guerre liés à tous ces combats qui se font dans cette zone.
C’est notamment  » dans Rutshuru, dans Beni, dans Masisi et dans Nyiragongo ont retrouve beaucoup de munitions telles que les roquettes, les mortiers, les grenades qui ont raté l’explosion, qui ont étaient largués mais qui n’ont pas explosé, qui ont étaient préparés mais pas utilisé, qu’on retrouve dans les écoles, sur les routes, dans les champs, sur les rivières, et tout ça fait à ce qu’y ait des victimes.
Pour enseigne, dans les territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi depuis 3 mois, nous avons enregistré déjà autour de 12 personnes mortes et plusieurs blessés par les engins explosifs de guerre abandonnés lors des affrontements « . La SYLAM avec d’autres organisations de lutte anti mines, organisent soit les plaidoyers, soit la sensibilisation au risque, la formation des points focaux communautaires, le déminage direct, l’assistance aux victimes, la dépollution des stocks des munitions déjà checké », a poursuivi Marion Ngavho.
« Si vous trouvez un engin explosif de guerre, parce que, il ressemble aux objets que nous utilisons souvent car une grenade ressemble à l’ananas, la roquette à un pilon, une mines ressemble à une casserole ou une lampe, nous disons à la population, si vous trouvez les objets de ce genre, il ne faut pas touché, mais plutôt informé immédiatement les autorités en place pour qu’il puisse faire appel aux équipes de déminage qui sont soit l’armée, soit les ONG qui font la lutte anti mines », a-t-il suggéré comme pour appeler la population à plus de prudence.
Pendant la guerre, a-t-il dit, « nous disons à nos points focaux de continuer à sensibiliser la population et à marquer traditionnellement les engins trouvés avec toute les mesures de sécurité, mais après la guerre, les ONG de lutte anti mines interviennent directement soit pour renforcer la sensibilisation au risque, soit pour le marquage, soit sur les enquêtes techniques que l’on appel le déminage en vue d’éviter les accidents par mines et bombes ».
Le coordonnateur national de la SYLAM a enfin lancé un appel pathétique à la famille humanitaire de venir en aide aux organisations de lutte anti mines par ce que dit-il, « plus il y a des mines, ça restreint l’espace de travail, ça restreint l’espace de jeux, ça tue, ça blesse, ça détruit les infrastructures pour dire que nous avons plus besoin d’un appui sur la lutte anti mines ». ACP/KAKURU/KMS