Tenue à Goma d’un atelier d’évaluation des engagements souscrits dans l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.

Les délégués des sociétés civiles des provinces de l’Ituri, du Sud-Kivu et ceux du Nord-Kivu prennent part, à Goma, dès ce samedi 20 mai 2017 à travaux d’évaluation des engagements souscrits aux termes de l’Accord cadre d’Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et le développement de la République démocratique du Congo.

A l’ouverture des travaux, le vice-gouverneur de la province du Nord-Kivu, Feller Lutayichirwa Mulwahale est largement revenu sur les efforts déployés par la RDC dans le cadre de la matérialisation des engagements quatre ans après tout en indiquant que beaucoup reste à faire au vu des secousses qui n’ont cessé d’entraver sa mise en application.

 « Quatre ans après la signature de l’Accord cadre d’Addis-Abeba, les signaux sont prometteurs et visibles du coté de la RDC », a signifié l’Autorité provinciale avant de saluer l’initiative de la Société Civile car, a-t-il indiqué les résultats de l’évaluation vont permettre aux différentes parties engagées à s’acquitter, chacune de ses engagements.

Revenant sur les différents points saillants qui succédés nonobstant  cet engagement entre onze pays d’Afrique avec l’appui de la Communauté internationale le président de la Société civile du Nord-Kivu, Thomas d’Aquin Mwiti a justifié la raison des travaux de Goma comme étant un questionnement des forces vives sur les raisons d’être pour la RDC de rester partie prenante de l’Accord cadre d’Addis-Abeba au vu des promesses non tenues de la part des pays voisins de la RDC.

« Les Organisations de la Société civile des provinces de l’Ituri, du Nord et Sud-Kivu sont dans un questionnement permanent sans réponses en voulant savoir par où sont passés les engagements entre les parties présentes à Addis-Abeba en date du 24 février 2017», s’est inquiété le président de la Société civile au Nord-Kivu. 

Les provocations à la frontières entre la RDC et le Rwanda au niveau de Kanyesheja, les tentatives de résurrection du M23 à partir du camp de Bihanga en Ouganda, la récente tentative d’incursion des Ex-m23 fermement matées par les Fardc en terre congolaise du coté de Rutshuru, le cantonnement à Munigi-Nyiragongo, près de Goma, des ex-combattants Sud-soudanais pour de prétendues raisons de santé et la prolifération continue des groupes armés avec des ramifications étrangères sur le sol congolais ; tels sont les interrogations à la base du scepticisme auquel les forces vives tiennent à trouver solution à l’issue des travaux de Goma.

ACP/Kambale/kms.