La salle de conférence de l’Hôtel cap Kivu de Goma a servi ce lundi 11 avril de cadre au symposium de sensibilisation de toutes les couches sociales pour une prise de conscience sur la problématique de la fistule obstétricale, un problème réel au sein de la communauté qui mérite une attention particulière au vu des conséquences y relatives à la fois médicale et psychosociale.
A l’ouverture de la séance, le Gouverneur Julien Paluku a tout d’entrée de jeu rendu « un vibrant hommage aux mamans et filles qui souffrent de la fistule obstétricale, affection qui les expose notamment au rejet, à la stigmatisation et à la réduction de leur pouvoir socio-économique ».
Tout en saluant la semaine passée à Goma par des experts nationaux et internationaux pour la réparation des cas de fistules obstétricales, le Chef de l’Exécutif provincial au Nord-Kivu a réaffirmé l’intérêt de tout son Gouvernement au symposium qui, selon lui, devrait « permettre aux uns et aux autres de discuter de différents aspects liés à ce fléau, et d’autre part, de lever des options, et adopter des recommandations devant orienter les actions futures pour l’éradiquer ».
Au vu du nombre estimé 3500 cas de fistules prises en charge depuis 2005 au Nord-Kivu, le délégué du Représentant de l’UNFPA a pour sa part démontré la nécessité d’une campagne de réparation de cette infirmité secondaire en rétablissant les femmes qui en souffre dans leur dignité et leur personnalité.
Les 5 experts internationaux et nationaux ont ainsi tour à tour développés divers sous-thèmes essentiellement axés sur la nécessité d’une prise en charge correcte par des spécialistes de la fistule obstétricale, l’historique de celle-ci, les attentes auprès d’un chirurgien d’une femme souffrante de la fistule ainsi que les stratégies mises sur pied dans le cadre de la lutte contre ce fléau.
ACP/Symphorien Muhumbania/kms.