Une stratégie sécuritaire du Nord-Kivu, suite à une accalmie et baisse très sensible de la criminalité et kidnapping en ville volcanique, RDC, par rapport aux résultats palpables de six mois d’opérationnalité effective de la Task force, que le bureau urbain de la société civile forces vives, a organisé ce vendredi 14 juillet à Goma, un dialogue de libre expression entre les structures communautaires de la commune de Karisimbi et les délégués de la Police et ceux de l’armée, a constaté l’ACP.
« Je suis flatté de la manière dont s’est déroulé le dialogue en se regardant dans les yeux, à travers un échange franc et à cœur ouvert sur la Task force, tout un chacun a mis la main à la pâte pour activer la sécurité. Raison pour laquelle, cette notion apprise dans ces assises ne doit pas demeurer seulement dans cette salle, nous devons élargir son champs afin que tout le monde soit informé de son fonctionnement, car il se veut participatif », a souligné à la clôture de cette activité, le commissaire divisionnaire adjoint, François Kabeya Makosa, maire de la ville de Goma.
L’objectif de l’ennemi, le M23, est de séparer la population de l’armée pour faire tomber la ville de Goma. C’est le pourquoi de cet atelier visant le rapprochement civilo-militaire, car la guerre ne peut se gagner sans la participation de la population civile, par des alertes données à temps réel, d’où le Task force, a fait remarquer le colonel Félix Ntumba, directeur adjoint provincial du service de l’éducation civique, patriotique et d’actions sociales, SECAS.
« Nous sommes satisfaits des résultats de Task force, au vu de la baisse du taux de la criminalité dans ces six derniers mois dans cette ville de Goma. Jusque-là, nous n’avons qu’exploiter un seul volet de cette stratégie sécuritaire, alors que d’autres volets en l’occurrence, culturel, social, sont en veilleuse », a-t-il renchéri.
Risquer tout pour la patrie
Cet argument a été corroboré par le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole du gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu pour qui « le pays est en danger. L’ennemi n’est pas désarmé. Soyons patriotes pour le sauver et ne vous attendez pas à un payement quelconque, emboitons le pas des équipes de Task force, un peu risque-tout pour la patrie ».
Pour John Banyene, président provincial de la société civile du Nord-Kivu, la population, doit avoir la culture de dénoncer le mal, c’est là, le travail de Task force.
Quant aux représentants du programme, « Ensemble pour la sécurité et la paix à l’Est de la RDC », ESPER, au sein du Cordaid, partenaire qui a rendu possible l’organisation de cet atelier : « Nous sommes réceptifs à tout initiative visant la capacitation de Task force pour sa pérennité. Nous vous avons remis deux documents dont un plan de sécurité de la commune de Karisimbi et le décret no 22/44 du 6 décembre 2022 portant création, organisation et fonctionnement des comités provincial et local de sécurité, tiré du journal officiel en vue de vous outiller quant à ce ».
« Nous avons fait appel aux civils et militaires pour promouvoir le Task force. Nous sommes satisfaits de ces échanges visant la sécurisation participative de la ville de Goma. Nous venons de passer six mois d’accalmie avec une baisse de criminalité, de vols et de kidnapping », a fait remarquer lors de l’interview, Marion Ngabo, président urbain de la société civile forces vives, organisateur de l’atelier. Outre les recommandations formulées que nous taisons volontiers, les participants ont signé, chacun, un acte d’engagement indiquant son degré d’implication dans cette question de paix.
A Noter que la société civile a notamment comme rôle sentinelle et de groupe de pression. ACP/BABUNGA/KMS